« Je voyais ça plus grand » de Simon Tanguy : un performeur en crise, haut perché et décalé
Un portrait de l’artiste en super-héros de la [...]
Samir, sixième enfant d’une famille d’immigrés algériens, découvre l’amour et son homosexualité en même temps que la colle à rustine. Un théâtre né d’un parcours de vie poignant qui appelle à la lucidité et à la fraternité.
« À l’âge de 13 ans, j’ai commencé à aimer les mecs. Même quand je sniffais la colle, la colle à rustine, l’essence, le white spirit, tout ça, j’étais amoureux d’un mec de 12, 13 ans. Il avait mon âge, je l’aimais bien. Il s’appelait Mickaël. Je lui ai donné 21 francs, je l’ai embrassé. » En 2015, lors du tournage d’un film documentaire dans un hôpital psychiatrique, Antoine d’Heygere a rencontré un des patients qu’il a enregistré avant de se lancer, cinq ans après, dans l’écriture de cette pièce forte et poignante. « Le personnage qui nait de la rencontre entre le documentaire et le théâtre, de la rencontre entre lui et moi, nous choisissons de le baptiser Samir », explique-t-il. Adil Mekki porte la parole de Samir, né dans la banlieue de Douai dans une famille de mineurs. 25 ans d’écart entre le témoin et son interprète, en espérant « que celles et ceux qui ont souffert hier permettent à d’autres aujourd’hui de vivre plus librement leur singularité », dit Antoine d’Heygere.
Catherine Robert
à 20h05. Relâche les 8 et 15 juillet. Réservations sur place ou en ligne sur le site du Théâtre du Train Bleu. theatredutrainbleu.fr Durée : 1h15.
Un portrait de l’artiste en super-héros de la [...]
Appuyée sur une remarquable adaptation et une [...]
Adapté d’une interview de Yann Andréa, le [...]