Au bout du monde
Daniel Mesguich adapte La langue d'Olivier [...]
Des chansons qui crèvent le silence.
L’album ne compte pas parmi les plus gais de Nicolas Jules. Et ce côté scélérat procure un plaisir masochiste. Nous sommes habitués, en cinq albums étirés au long cours, à son verbe spleen et mutant, à sa profonde drôlerie à retardement. Mais nous voici face à quelque chose de plus nuageux, de plus foncé, de plus fouillé encore, que la voix – déjà grave en soi – pourrait rembrunir. De ces atmosphères pleines de métaphores cauchemardesques jaillissent des lumières insolites, des farces hallucinées, peuplées de tous les mots et tous les monstres qui enfoncent leurs ongles dans ses chansons. Et bizarrement, il est évident qu’on rira encore.
V. Fara
à 15h. Relâche les lundi. Tél. 04 86 81 76 97.
Daniel Mesguich adapte La langue d'Olivier [...]