Après le succès de Camille.C, Jonathan Kerr est parti du mythique roman de Melville, Moby Dick, pour bâtir un spectacle de théâtre musical centré sur l’affrontement de l’homme et du monstre.
Il véhicule bien du fantasme – et du refoulé – ce Léviathan qui dans Moby Dick prend la forme d’une gigantesque baleine blanche. Figure archétypale de l’inconscient, de la pulsion, du caché, du mal, de l’enfoui, la proie du fameux capitaine Achab reprend, pour Jonathan Kerr, « la quintessence de mon chemin artistique ». Dans un spectacle où les chants – accompagnés à la harpe, au violoncelle et à l’accordéon – feront entendre le lyrisme de la mer et la violence du monde, Ismaël et une andalouse embarqueront avec les spectateurs sur le navire d’un capitaine qui fait chavirer les rêves. Au bout du voyage, il faut dépasser sa peur pour affronter ses énigmes et ses idéaux. Jonathan Kerr nous renvoie, après Camille Claudel, en suspension au-dessus des abysses de la folie.
Avignon off. Moby Dick ou le chant du monstre, d’après le roman d’Hermann Melville, mise en scène Erwan Daouphars. Du 8 au 31 juillet, à 14h15, au Théâtre du Petit chien. Tél : 04 90 85 25 87