Thierry Roisin / Les derniers instants d’Alexandre le Grand
Avant d’achever son mandat à la tête de la [...]
La Scène Nationale de Sénart propose dix jours et trois spectacles permettant d’apprécier la poésie ainsi que la modernité des marionnettes et du théâtre d’ombres.
La marionnette recèle une inventivité sans bornes. La preuve par le plateau avec deux spectacles venus de loin qui s’inscrivent dans la tradition autant qu’ils la renouvellent. Le premier d’entre eux, chronologiquement parlant, vient directement d’Afrique du Sud. La Handspring Puppet Company a été fondée par Adrian Kohler et Basil Jones, et elle s’est associée pour certaines oeuvres au fameux plasticien William Kentridge. Mondialement connue, elle présente sa dernière création, Ourobouros, conte philosophique narrant une histoire d’amour entre un poète et une danseuse. Combinant marionnette à gaine, théâtre d’ombres et animation vidéo, Ourobouros s’appuie sur un texte de l’américain Billy Collins, sous la direction de Janni Younge.
Poétique et politique
Le chinois Yeung Faï, qui s’est taillé un franc succès avec Hand Stories la saison passée, revient avec un Blue Jeans qui combine également animation et marionnettes pour porter une fable sur l’envers du décor de la mondialisation. A travers le destin d’une famille de paysans asiatiques qui vend une fille et pousse l’autre à s’engager dans une usine de fabrication de ce fameux textile qu’on s’arrache en Occident, l’art de la marionnette se fait poétique et politique. Légende universelle enfin, un explorateur, un musicien et un chanteur se retrouvent dans le ventre d’une baleine. La grotte idéale pour déployer à travers une histoire muette les immenses ressources visuelles et oniriques du théâtre d’ombres et de papier. Par la bien nommée Compagnie Les Ombres portées.
Eric Demey
Avant d’achever son mandat à la tête de la [...]