Selma & Sofiane Ouissi au plus proche du geste artisanal dans « Laaroussa Quartet » : la beauté du geste au risque de l’épuisement.
Une plongée au cœur de l’art des femmes [...]
Fruit d’une écriture collective, Ouverture des hostilités vise à imaginer des utopies de transformation susceptibles de résoudre la catastrophe écologique et les injustices sociales qui maltraitent notre monde. Une « fiction pleine de lucidité et d’espoir » mise en scène par Marie Devroux.
« Il y a environ trois ans, Ferdinand Despy (ndlr, l’un des coauteurs et comédiens du spectacle) et moi-même échangions sur la grande colère politique que faisaient naître en nous les injustices de notre époque. Pour autant, nous avions des difficultés à imaginer des alternatives viables. Il nous manquait des utopies, des horizons vers lesquels cheminer. En vue de créer une pièce de théâtre, nous nous sommes lancés dans un vaste chantier de lectures, d’enquêtes sur le terrain, de rencontres avec des militantes et des militants, des chercheurs et des chercheuses. Nous voulions documenter une série de déjà-là, des alternatives anticapitalistes expérimentées à grande échelle. En parallèle de ce chantier de documentation, nous avons alterné des périodes d’écriture et de répétition. Accompagnés par une petite équipe d’interprètes, nous avons cherché à aborder théâtralement ces questions trop grandes pour nous, en mettant en jeu des scènes qui se déroulent dans un futur proche, au sein d’une société similaire à la nôtre, mais qui se serait dotée de nouvelles institutions et de nouveaux fonctionnements.
Un futur dans lequel tout est possible
Ouverture des hostilités cherche un point de frottement entre le présent et ces futurs potentiels. Nous donnons à voir le temps de l’utopie où tout est possible, et dans le même moment, celui du présent où tout est en train de se faire. Loin d’une démarche programmatique, ces propositions se présentent comme des essais, toujours en rebond. Notre équipe est constituée de personnes aux sensibilités et aux points de vue variés. Cette multiplicité de regards a aidé à visibiliser certains angles morts et à complexifier l’écriture. La place de l’humour et de la légèreté est centrale dans le spectacle. Sans jamais tendre au cynisme, nous ne nions pas le vertige que l’on ressent parfois en s’attaquant à ces questions trop grandes et trop complexes. Nous les abordons, non pas comme quelque chose d’immobilisant, mais comme un espace flou qui peut être ludique, drôle et incertain. Nous ne voulons pas nier les difficultés inhérentes au changement social. Nous cherchons plutôt à ne pas baisser les bras, à garder la part d’optimisme nécessaire à toute perspective révolutionnaire. »
Propos recueillis par Manuel Piolat Soleymat
à 21h45. Relâche le mercredi. Tél : 04 90 14 07 99. Durée : 1h25.
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