Fred Chapellier
Le guitariste de blues français rencontre [...]
La jeune Française publie un premier album sous son seul nom qui devrait l’imposer parmi ses grands pairs.
Les femmes jouant du bandonéon ne furent pendant bien longtemps pas légion. Aujourd’hui, la tendance s’inverse en France, grâce au travail de pédagogie du Conservatoire de Gennevilliers. C’est d’ailleurs ainsi que Louise Jallu s’est découvert une passion pour le tango, intégrant dès l’âge de cinq ans cette institution, suivant les pas d’une sœur aînée. Si celle-ci est depuis devenu médecin, la cadette a quant à elle creusé son sillon autour de cette tradition. Tant et si bien que l’année où elle obtient son Bac, elle passe avec succès son DEM (diplôme d’étude musical). Un an plus tard, en 2012, elle fonde sa propre formation, Tango Carbón, multiplie les collaborations tout en continuant sa formation auprès de l’esthète César Stroscio. Dès lors, Louise Jallu ne va plus s’arrêter, sans pour autant presser le pas plus que de raison.
La tradition réinventée
Pour preuve, la jeune prodige a attendu d’emmagasiner suffisamment d’expérience avant d’enregistrer ce double album. « Pour le projet Francesita, j’ai justement souhaité repartir des racines fondatrices du tango, en extirper quelques thèmes connus ou non, pour les arranger aujourd’hui. Traverser un siècle fut passionnant aussi bien sur le plan musical qu’historique. », confiait-elle en mars 2017. Un an plus tard, ce sujet qui réinvestit les écrits du compositeur Enrique Delfino, en étroite collaboration avec Bernard Cavanna, se présente en un double volet. Face A : en solo, avec quelques invités triés sur le volet, dont Tomas Gubitsch, Claude Tchamitchian et bien entendu César Stroscio. Face B : en quartet, pour ouvrir toujours plus large l’horizon d’une musique dont l’histoire s’est écrite au fil des migrations. A méditer en ces temps de replis identitaires.
J.Denis
à partir de 20h. Tél. : 01 47 00 57 59. Places : de 16 à 20 €.
Le guitariste de blues français rencontre [...]