L’Odyssée de la moustache
Comédien accompli, Ali Bougheraba se lance [...]
Avignon / 2013 - Entretien Thierry Harcourt
Deux êtres que tout oppose se retrouvent l’un face à l’autre, sur une île déserte. C’est L’Ile de Vénus, de Gilles Costaz, mis en scène par Thierry Harcourt au Théâtre du Chêne Noir.
De quoi traite L’Ile de Vénus ?
Thierry Harcourt : Il s’agit d’un conte moderne sur la nature de l’homme à qui on enlève tous ses repères. Un savant vit seul, échoué sur une île déserte, depuis douze ans. Un jour, un top modèle débarque, venant bousculer sa solitude. A travers cette pièce, Gilles Costaz se demande comment ces deux êtres vont, peuvent s’apprivoiser. Il fait naître deux mondes qui n’ont d’autre choix que de se rencontrer.
Qu’est-ce qui vous a mis sur le chemin de cette création ?
T. H. : L’envie de mettre en scène vient toujours d’un texte, d’une histoire à raconter et dans ce cas particulier d’une écriture rare, fine, ciselée et toujours sur le fil de l’absurde. Une écriture qui a l’élégance de rester légère en toutes circonstances. Et puis, bien sûr, il y a le duo de comédiens magnifiques que forment Nicolas Vaude et Julie Debazac.
Quels sont les principaux enjeux de votre mise en scène ?
T. H. : Je souhaite trouver, dans cette comédie grinçante, le sens du rythme et de la vérité. Je souhaite laisser chaque spectateur se faire sa propre idée de l’île sur laquelle se rencontrent cet homme et cette femme, et faire en sorte que chacun puisse toujours s’identifier à l’un ou l’autre des personnages, ou aux deux : en fluidité, en lumières et en musique.
Propos recueillis par Manuel Piolat Soleymat
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