Un album mythique de Gainsbourg, bercé par la voix de Bashung peu avant sa disparition : une matière dont s’empare Jean-Claude Gallotta pour faire… du Gallotta.
L’amour-passion d’une shampouineuse et d’un journaliste, et qui s’achève dans un bain de sang… C’est une atmosphère étrange qui se dégageait de l’album de Gainsbourg, aux textes parfois chuchotés, aux musiques sinueuses comme des nappes ou éclatantes d’accents reggae. Dans la pièce de Gallotta, véritable ballet, chaque danseur revêt la peau de Marilou ou de l’Homme à tête de chou, dans des duos langoureux ou des mouvements d’ensemble tracés au cordeau. La danse éclate dans l’espace, dans l’ivresse, éclipse l’atmosphère feutrée, noire et angoissante du drame qui se joue. Au final, on reconnaît bien la signature du chorégraphe dans sa plus belle exubérance, beaucoup moins celle des deux grands absents du plateau…
L’Homme à tête de chou de Jean-Claude Gallotta, le 25 mai à 20h30 à l’Avant-scène, 88 rue Saint-Denis, 92700 Colombes. Tel : 01 56 05 00 76.