Comédie pâtissière
Alfredo Arias évoque son enfance entre une [...]
C’est un événement à l’échelle de toute une métropole qui se prépare. Cirque de plein air, sous chapiteau, spectacles en salle ou impromptus in situ… Trois mois ininterrompus ne suffiront pas à prendre la mesure de ce festival, dont la toile se tisse au fil d’une diversité toujours plus accueillante !
Trente ans de rendez-vous autour du cirque, que Gilles Defacque, aussi bien clown que metteur en scène, et toujours fou de poésie, a portés dans la région lilloise… Ce festival biennal, proposant sa troisième édition, hérite à la fois de cette histoire militante, et de la reconnaissance institutionnelle du Prato en tant que membre de la grande famille des Pôles Nationaux des Arts du Cirque. Aujourd’hui, ce sont 80 représentations pour 30 spectacles, pour autant de partenaires du territoire, dont deux nouveaux : le Théâtre du Nord et le Grand Bleu. Faisant fi du peu d’espaces possibles pour le cirque à Lille et alentours, tous se sont mobilisés pour multiplier les formats, implantant chapiteaux, offrant cabarets, performances, et diverses formes dans l’espace public, jonglant avec les esthétiques. Les Galapiats viennent par exemple avec leur création collective Mad in Finland, mais aussi les projets personnels de Moïse Bernier (Parasites), Jonas Seradin (Boi) et Sébastien Wojda, (Marathon). Le collectif AOC part en Vadrouilles, posant les plus légers de leurs agrès au cœur de Bouvines, tandis que Les Colporteurs offrent un duo mère-fille sous un petit chapiteau à Sainghin-en-Mélantois.
Mobilisation générale autour du cirque
Alors que Vincent Warin vient équipé de son BMX pour L’Homme V, les deux acrobates du Carré Curieux transportent leur mât sur une micro-scène nomade pour un Entre nous poétique et virtuose au plus proche du public. Les 3-Mâts, emportés par Gilles Defacque et Jacques Motte, occupent musées, stades, mairies et universités. A repérer parmi la jungle des propositions : l’avant-première du très attendu spectacle LaCosa de Claudio Stellato, confrontant quatre hommes à la matière bois. Prévoir aussi quelques grandes formes à appréhender le cœur bien accroché et les yeux écarquillés : ce sera le cas avec Le Vide, de Fragan Gehlker, d’une simplicité effrayante, Bestias des Baro d’Evel accompagnés d’une ménagerie à poil et à plumes, Dark Circus, de retour du Festival d’Avignon, ou l’incroyable collaboration entre les jongleurs de Gandini et le Royal Ballet de Londres…
Nathalie Yokel
www.leprato.fr
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