Etre au plus près de la création, mais continuer à accompagner les artistes les plus singuliers, tel est le credo du festival qui s’invite dans les lieux d’art et de vie de la Seine-Saint-Denis.
Cette année, pas moins de vingt artistes et douze créations comme un instantané du paysage chorégraphique international d’aujourd’hui. Et ça commence sur les chapeaux de roues, dès l’ouverture des festivités à la MC 93, où les Premières sont au rendez-vous : Gaëlle Bourges et Myriam Gourfink poursuivent avec ces créations les recherches déjà entamées : l’une avec une vision de la sexualité, travaillée par le nu (La Belle Indifférence), l’autre avec la quête d’un souffle ample et commun traversé par la stimulation de sensations (Choisir le moment de la morsure).
Une richesse dans les propositions, une épreuve de force pour le regard
La même soirée est l’occasion de retrouver la jeune Teodora Castellucci, et la deuxième partie de la trilogie que consacre le sud-africain Boyzie Cekwana à la fabrique et au contrôle de l’identité (première partie deux semaines après à l’Espace 1789 !). Poursuite du marathon avec la création de Nacera Belaza, Les Sentinelles, avec Dalila Belaza. Son corps, en état de tension permanente et en recherche constante de densité, habite le vide comme peu de danseuses savent l’occuper. Vite, on file en navette et c’est Solaire, de Fabrice Lambert, qui capte notre avidité de spectateur par un jeu complexe de flux lumineux. Et c’est parti jusqu’au 30 mai, dans onze lieux du département.