Les Dissonances

Plus rien ne semble arrêter cette formation orchestrale ayant pour signe distinctif de jouer sans chef, dirigé de l’intérieur par une équipe d’instrumentistes d’élite, dont son violon solo David Grimal en personne. « Sans chef, il faut absolument respirer ensemble, écouter ensemble, être très préparé en ayant une grande connaissance de la partition » confie Vincent Alberola, clarinettiste de l’Orchestre. Julia Gallego, flûtiste, évoque aussi une sensation unique qui apporte un sens nouveau au métier de musicien d’orchestre : « ce ne sont pas des énergies juste dirigées vers une personne (le chef) qui canalise et décide. La sensation est vraiment différente, ce sont plutôt des énergies qui se rejoignent dans une garde liberté de jeu » observe-t-elle. La fluidité, la virtuosité et la vivacité spécifiques aux Dissonances fait des merveilles dans les symphonies de Beethoven. Après avoir enregistré les symphonies n°5 et n°7, Grimal et ses troupes d’exception abordent aujourd’hui en concert la « Sixième » dite « Pastorale », œuvre révélant une trame orchestrale plus volatile et transparente, comme insaisissable. Un nouveau défi interprétatif pour les Dissonances qui paraissent particulièrement bien disposés pour saisir et restituer cet esprit de musique de chambre infiltré au cœur de l’orchestre symphonique… Au même programme : Deux canons, œuvre nouvelle de Brice Pauset et le Quatuor à cordes « Lever de soleil » de Haydn.

Jean Lukas

Dimanche 12 février à 17h à la Scène nationale de Sénart / La Coupole de Combs-la-Ville (77). Tél. 01 60 34 53 60.

Places : 19 à 27 €, 50 €.

Vendredi 24 février à 20h à la Cité de la Musique. Tél. 01 44 84 44 84. Places : 18 €.