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Classique / Opéra - Gros Plan /Festival pluridisciplinaire
Fidèles à leur tropisme pluridisciplinaire, les 66èmes Nuits de la Citadelle de Sisteron proposent une programmation éclectique qui croise théâtre, danse et musique, dans un cadre exceptionnel.
Après une édition 2020 réduite en raison de la crise épidémique, les Nuits de la Citadelle de Sisteron réinvestissent, pour leur 66ème édition, l’ensemble des lieux emblématiques de la cité provençale. Déclinant au fil des sept rendez-vous de l’été un « généreux éclectisme », le festival ouvre et referme ce cru 2021 sous le signe de la danse. Le samedi 17 juillet, Angelin Preljocaj revient à Sisteron avec sa compagnie, quinze ans après le triptyque Annonciations, Centaures et Noces. Créée en 2018, Gravité appartient aux pièces de « recherche pure » du chorégraphe français. Sur une trame musicale hétéroclite allant de Bach à Xenakis et Daft Punk, les treize danseurs magnifient l’essence du mouvement, de la pesanteur à l’envol de la grâce. Le vendredi 13 août, Folia propose une autre rencontre des styles et des genres. Le hip-hop de Mourad Merzouki, que le public sisteronais avait applaudi en 2019 dans Boxe Boxe Brazil, où il rencontrait le quatuor à cordes, établit, avec les musiciens de l’Hostel Dieu, un dialogue avec l’un des plus célèbres thèmes de l’âge Baroque qui s’exprima en de multiples variations, et qui est ici revisité avec l’appoint de l’électronique. C’est également sur la scène en plein air du Théâtre de la Citadelle que les Nuits reviennent, le dimanche 1er août, à leur fonds baptismal théâtral, avec une relecture de La Mégère apprivoisée au diapason de cette volonté de s’affranchir des barrières entre les formes et les époques. Avec la complicité de Bernard Malaterre dans les séquences filmées, Frédérique Lazarini puise dans le cinéma italien des années cinquante et soixante pour redonner une acuité contemporaine aux revendications féministes sous-jacentes dans la pièce de Shakespeare.
Les Nuits musicales, de la Contre-Réforme aux spirituals
Les quatre soirées musicales investissent deux autres hauts lieux de Sisteron. Répertoire sacré oblige, Christophe Rousset et Les Talens Lyriques célébreront, mardi 20 juillet, en la Cathédrale Notre-Dame-des-Pommiers, la Mater dolorosa, dans un panorama de la Contre-Réforme allant de Monteverdi à Haendel, servi par l’un des meilleurs mezzos de la nouvelle génération, Ambroisine Bré. Les trois autres programmes seront donnés au Cloître Saint-Dominique. Dimanche 25 juillet, Alena Baeva et Vadym Kholodenko feront chatoyer une intimité romantique, où Schubert et Schumann rejoindront Tchaïkovski. Mercredi 4 août, le Paris Mozart Orchestra, sous la baguette de sa fondatrice Claire Gibault, accompagnera celle qui a été surnommée la « Fée trompette », Lucienne Renaudin Vary, dans des œuvres de Mendelssohn, Mozart, Neruda, Bartok et Piazzola. La diversité musicale se prolongera avec le Paul Lay Trio, samedi 7 août. Aux côtés du contrebassiste Simon Tailleu et de la chanteuse Isabel Sörling, le pianiste français invitera, avec Deep rivers, à un voyage dans un siècle de folklore américain et autres spirituals, depuis la Guerre de Sécession jusqu’au Vietnam.
Gilles Charlassier
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