Cyrano de Bergerac
Jeu, danse, musique, chant : le directeur [...]
Entre Kafka et Tim Burton, rêve et réalité, L’Ecole des ventriloques plonge le spectateur dans l’univers visionnaire et provocateur d’Alejandro Jodorovsky, que met en scène Jean-Michel d’Hoops.
Tombé de nulle part, Céleste se retrouve par hasard dans une rue déserte. Paniqué et perdu, il se réfugie dans le jardin d’une curieuse école, celle des ventriloques, où les marionnettes font la loi. Dans cette comédie grinçante, les comédiens manipulent les marionnettes… A moins que ça ne soit l’inverse… Comédie métaphysique et onirique, cette pièce est à la fois un conte, un combat et une métaphore du métier d’acteur, selon les mots de son metteur en scène, Jean-Michel d’Hoops. Un conte qui fait peur et qui fait rire à la fois, en abordant des questions existentielles universelles. Un combat que livre Céleste, l’homme, pour se débarrasser de sa condition et de la pesanteur qui l’entrave sur la voie de la grâce et de l’envol, pour laquelle il invente le véhicule de la poésie. Une image de l’acteur, qui se dépêtre dans les rets de son personnage.
Inquiétant, déjanté et ludique
Jodorovsky décrit un univers oppressant, paniquant et insaisissable, tant les arcanes de son fonctionnement sont complexes et semblent n’obéir qu’aux lois de l’inconscient. Mais cette sarabande grotesque, menée par des marionnettes aux trognes expressionnistes, mâtine son inquiétante étrangeté d’humour. Les artistes du Point Zéro, collectif réuni autour de Jean-Michel d’Hoops, « nous amènent aux frontières du rire, là où la tragédie humaine devient grotesque ». Ce spectacle, salué par Jodorovsky, a connu un franc succès aux quatre coins du globe : sa reprise avignonnaise est l’occasion de le redécouvrir.
Catherine Robert
Avignon Off. La Manufacture, 2 rue des Ecoles. Du 6 au 26 juillet à 14h10. Tél. : 04 90 85 12 71.
Jeu, danse, musique, chant : le directeur [...]