Moi, Jean-Noël Moulin, Président sans fin (création) de de Mohamed Rouabhi , mise en scène deSylvie Orcier
Dans cette création mise en scène par Sylvie [...]
Théâtre - Gros Plan /Création pluridisciplinaire
Le Châtelet débute sa saison avec une création mondiale, une commande confiée au musicien Damon Albarn qui a conçu avec le metteur en scène Abderrahmane Sissako un opéra sur les relations entre l’Europe et l’Afrique.
Ce n’est pas tous les jours qu’on reçoit une commande pour créer un opéra du XXIe siècle. Aussi, quand le musicien et compositeur britannique Damon Albarn s’est vu confier cette mission par le Théâtre du Châtelet pour qui il avait déjà créé Monkey, Journey to the West en 2007 et Wonder.land en 2016, il a eu « mille idées à la seconde ». Friand des projets collaboratifs, il s’est rapproché du cinéaste Abderrahmane Sissako (7 Césars pour Timbuktu). Lors de leur première rencontre à Bamako, les deux artistes, mus par une commune envie de « raconter quelque chose de l’Afrique », se sont intéressés au boli, qui donne son nom à l’opéra. Le boli, c’est un objet sacré dans la culture animiste bambara de l’Afrique subsaharienne, une sorte de fétiche qui se transmet à travers les générations et fait le lien entre les morts et les vivants.
Le vol d’un fétiche par l’écrivain Michel Leiris
Dans son journal L’Afrique fantôme, l’écrivain Michel Leiris confiait son remords d’avoir volé un boli lors de sa mission ethnographique Dakar/Djibouti. Aujourd’hui conservé au musée du quai Branly, cet objet devient le point de départ de l’opéra : une histoire de l’Afrique racontée à travers ce fétiche qui possède la mémoire d’un peuple, et son gardien de musée. Comme l’expliquent Abderrahmane Sissako et le co-auteur du livret Charles Castella, Le Vol du Boli « n’est pas une tragédie sur les méfaits du colonialisme, l’Afrique n’est pas cela. Pas de dolorisme ici. L’humour, la distance ironique parfois mordante de la narration, mêlés à l’énergie musicale, donnent à cet ‘opéra’ sa vérité et sa poésie. » Durant deux ans, une dizaine d’ateliers se sont succédé, réunissant musiciens, comédiens et danseurs. Un « workshop » qui s’est déroulé au Mali, à Paris et à Londres afin de faire participer les artistes au processus de création. Dans un esprit de dialogue et d’union.
Isabelle Stibbe
Vendredi 2 octobre à 20h, samedi 3 octobre à 20h, dimanche 4 octobre à 15h, mardi 6 octobre à 20h, mercredi 7 octobre à 20h, jeudi 8 octobre à 20h, vendredi 9 octobre à 20h, samedi 10 octobre à 15h et 20h, dimanche 11 octobre à 15h, mardi 13 octobre à 20h, mercredi 14 octobre à 20h, jeudi 15 octobre à 20h, vendredi 16 octobre à 20h, samedi 17 octobre à 15h et 20h, dimanche 18 octobre à 15h. Durée : 1h45.
Dans cette création mise en scène par Sylvie [...]