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Danse - Entretien / Thierry Malandain

Le Temps d’Aimer, déjà 30 ans… Rencontre avec Thierry Malandain

Le Temps d’Aimer, déjà 30 ans… Rencontre avec Thierry Malandain - Critique sortie Danse Biarritz
Crédit : Olivier Houeix ou D.R. Thierry Malandain ou L’affiche du Festival 2020

Festival / Biarritz

Publié le 6 août 2020 - N° 286

Depuis 30 ans, le Festival Le Temps d’Aimer prend ses quartiers en septembre à Biarritz. Mais cette année, en plus de fêter son anniversaire, il fait le pari audacieux de la réconciliation des corps et des esprits…

Pour ce 30e anniversaire du Temps d’Aimer, avez-vous prévu une programmation particulière ?

Thierry Malandain : Pas vraiment, notamment à cause de la COVID19 qui nous a demandé de nous réadapter sans cesse. Mais il va paraître un livre intitulé 30 ans de Temps d’Aimer d’Agnès Yobrégat, qui met en scène trente récits pour raconter le festival. Sont aussi prévus trois expositions photos, dont une sur les murs de la ville, et un grand bal Bilaka Dantzaldia autour des danses et des musiques du pays basque sur le parvis de la Gare du Midi à la fin du festival. De plus, en ouverture, les danseurs de la compagnie Maritzuli défileront le long de la mer avec leurs costumes étincelants, et le collectif (LA)Horde Ballet national de Marseille jouera To Da Bone sur la plage du Vieux-Port. A l’origine le Malandain Ballet Biarritz devait ouvrir le Temps d’Aimer avec une compagnie basque. Mais comme les médecins qui entourent la compagnie nous demandent au moins six semaines de classes avant la reprise sur scène, nous avons été obligés de décaler notre spectacle en fin de festival.

Y a-t-il une spécificité dans la programmation du festival ?

T.M. : On retrouve ce cosmopolitisme, cette ouverture qui constituaient la philosophie du festival dès le départ. J’ai tenu à en faire une marque de fabrique. Pour moi, la danse est plurielle. Ensuite, il y a le public auquel il s’adresse. Aujourd’hui les gens sont curieux de tout, mais ce n’était pas le cas au début du festival. L’enjeu a été de donner au public le goût de la découverte, en trouvant un équilibre entre l’aventure inédite et leurs attentes. Il est vrai que j’aime les grands effectifs, et cette année nous avons fait venir Les Ballets de Monte-Carlo et le Ballet du Capitole. La compagnie chinoise, Xie Xin Dance Theatre, a hélas dû annuler sa venue.

« L’enjeu a été de donner au public le goût de la découverte. »

Il y a aussi les compagnies basques que vous défendez depuis longtemps…

T.M. : A la fois traditionnelles et très contemporaines, ce sont des compagnies que le Malandain Ballet Biarritz soutient à l’année. Elles donnent une identité forte au festival. La danse basque est un trésor qui intéresse les grands chorégraphes et directeurs de compagnies du monde entier. Ils sont fascinés par sa technique. Nous avons fait venir Maritzuli, Martin Harriague qui est artiste en résidence chez nous, Ziomara Hormaetxe Compagny, et Bilaka.

Vous avez été le premier à inventer la Gigabarre avec le succès que l’on connaît…

T.M. : A mon arrivée à Biarritz, j’ai regretté qu’il n’y ait pas beaucoup d’événements à l’extérieur. Depuis, nous en avons conçu beaucoup : les répétitions à midi au Jardin public, à la plage ou sur le parvis du Casino, et la Gigabarre, cette année dirigée par Kader Belarbi. Pour certaines personnes, le festival, c’est tout ce qui se passe en extérieur, notamment pour des raisons économiques. Pour d’autres, ces événements leur donnent un avant-goût qui les incite à réserver un spectacle pour le soir même.

Propos recueillis par Agnès Izrine

A propos de l'événement

Festival Le Temps d’Aimer
du vendredi 11 septembre 2020 au dimanche 20 septembre 2020


Tél. : 05 59 22 44 66.

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