Festival Immersion Danse : l’Onde vibre au rythme de la création chorégraphique
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Sous la direction de Didier Deschamps, le Festival de Danse de Cannes s’affirme comme l’un des grands rendez-vous chorégraphiques en France. À partir de cette édition, il devient annuel et propose une programmation pensée comme un parcours à travers les esthétiques et les géographies.
Porté par une volonté de rayonnement international et d’ancrage territorial, le festival déploie une programmation dense et exigeante, accueillie sur les plateaux de Cannes et de sept villes partenaires. « Ce qui me frappe dans l’actualité chorégraphique, c’est la manière dont les artistes convoquent leur histoire, leur patrimoine, leur répertoire pour créer du neuf », souligne Didier Deschamps. Cette édition reflète pleinement cette intuition, en accueillant des œuvres qui réinventent les traditions, interrogent les formes et élargissent les champs de la danse contemporaine. Parmi les créations les plus attendues, Rocío Molina revient avec Calentamiento, accompagnée de ses musiciens et chanteurs. Figure majeure du flamenco contemporain, elle incarne une tension féconde « entre radicalité et enracinement, entre puissance physique et recherche intérieure. » souligne Deschamps. Autre événement : la première mondiale d’Hervé Koubi, artiste cannois à la reconnaissance internationale, avec des danseuses sud-coréennes. Le Cannes Jeune Ballet collabore pour cette édition avec Eugénie Andrin pour On n’est pas toutes des Cendrillons, et avec Lorena Nogal, qui propose des performances, en résonance notamment avec les œuvres de Jean-Michel Othoniel, exposées à la Villa Domergue. « C’est une interprète absolument incroyable, d’une singularité que je n’ai pas encore vue ailleurs », note Didier Deschamps.
Un festival dense
Les ballets sont également à l’honneur avec le Junior Ballet de l’Opéra national de Paris, le CCN – Ballet de Lorraine avec un triple programme mêlant Twyla Tharp, Ayelen Parolin et Maud Le Pladec, Tanzmainz avec Moritz Ostruschnjak, la Compañía Nacional de Danza d’Espagne avec Afanador de Marcos Mauro, une œuvre puissante et cinématographique tout juste créée, ou encore le NDT2 avec des pièces de Botis Seva, Marcos Mauro et Alexander Ekman. La scène internationale est largement représentée, dont Club Guy & Roni en collaboration avec des artistes aborigènes australiens, Paulo Ribeiro avec une sorte de « comédie musicale » en première mondiale. L’Italie est mise en lumière à travers Danza Prospettiva, tandis que Jonas & Lander revisitent le fado portugais dans une proposition iconoclaste. Enfin, le festival accueille également Movin’Cannes, temps fort dédié au film de danse, dirigé par Eric Oberdorff. Pensée comme une compétition internationale, cette section réunit dix films sélectionnés par dix structures partenaires à travers le monde et attribue plusieurs prix, dont un Grand Prix assorti d’une résidence. « C’est une manière de tisser des liens avec le monde du cinéma, qui est ici chez lui », conclut, non sans malice, Didier Deschamps.
Agnès Izrine
Tél. : 04 92 98 62 77.
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