Seras-tu là ? de Solal Bouloudnine
Solal Bouloudnine revient à l’enfance pour [...]
Le village fortifié d’Alba-la-Romaine, son château, son bourg médiéval… Une belle carte postale de vacances, que viennent pimenter de quelques tours de folie les artistes circassiens.
Chaque année depuis 2009, cirque et patrimoine font bon ménage, dans un environnement préservé qui offre à la création de bien beaux écrins. Le fameux théâtre antique, le village, la Carbunica, la ville antique, le hameau de la Roche, le chapiteau du Clos… six espaces qui déploieront, du 9 au 14 juillet, dix-sept propositions artistiques programmées par le pôle national cirque La Cascade, situé non loin de là à Bourg-Saint-Andéol. Alain Reynaud, son directeur, ouvre les festivités par une création in situ servie par l’équipe des Nouveaux Nez, en format cabaret clownesque – ou plutôt Cabarêve, tant leur idée du music-hall viendra faire déborder les imaginaires. D’autres clowns viennent jalonner ensuite ce marathon de spectacles : il y a Lolo, échappé des Cousins, dans un jonglage acrobatique incertain en Déséquilibre Passager, Fabrizio Rosselli, l’Italien qui érige la manipulation de seaux en art majeur avec Bakeke, ou les 126 Kilos qui font de leur duo complice Banc de sable un jeu naïf mais profondément humain et virtuose. Comment se situe Claudio Stellato et son Work dans tout ça ? Manipulateur d’objet à coup sûr, son humour porte vers l’étrange, l’absurde, dans un si haut degré de détachement qu’il en devient drôle.
Dans l’éventail des disciplines du cirque
Côté acrobatie, la démarche de « cirque en paysage » de la compagnie La Migration est à découvrir, avec une nouveauté pour leur dernière création Lieux-dits : l’espace est recomposé à l’aune d’un dispositif incluant le public, entre bambous et voiles au vent. Montés sur trampoline comme sur des ressorts, les six artistes de la compagnie Kiaï ont quant à eux l’énergie débordante, cherchant comment ça Pulse dans l’épure comme dans la transe chorégraphiée. Chez les Mauvais Coton, c’est le mât culbuto qui devient l’agrès principal de Ploie sous mon poids, donnant lieu à d’incroyables jeux où la gravité se contrarie et bouleverse les repères du spectateur. Objet puissamment plastique, il ouvre des imaginaires insoupçonnés, relayés par une musique live et cinq acrobates aussi fragiles que virtuoses. Et, puisque la tradition familiale fait partie de l’héritage patrimonial du cirque, on écoutera ce que Jacques, personnage de La Peur au ventre, a à nous dire sur la question de la transmission. Renouant avec la grande époque des cascades à moto, il défie sa propre généalogie pour se prouver qu’il est lui aussi un « Meyeur », malgré la peur qui ne l’a jamais quitté, et réaliser, peut-être, la meilleure cascade.
Nathalie Yokel
Tél. : 04 75 54 40 46 / www.lacascade.org
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