Le Chant du bouc

Cofondateurs en 2003 de la Compagnie A, Nicolas Alline et Dorothée Saysombat mêlent jeu de comédiens, manipulation d’objets, culture du clown et création musicale dans des spectacles qui cherchent à porter un regard critique et poétique sur la société contemporaine. Ainsi, dans Le Chant du bouc, un quartier pavillonnaire devient le décor d’une « fable sociale animalière » questionnant les notions de norme, de différence, d’intégration. Cette création est « une fable tragi-comique sur la lâcheté et le racisme, une peinture sans complaisance de gens ordinaires, qui collectivement se laissent gagner par la haine », déclarent les deux complices. Résolument minimaliste, voulant laisser le champ libre à nos imaginaires, Le Chant du bouc s’inscrit dans la lignée d’un théâtre « qui choisit de privilégier un rapport intimiste (…) avec le public ». Un théâtre « de proximité, où le populaire et la convivialité ne s’opposent pas à la rigueur et à l’exigence artistique ». 

Manuel Piolat Soleymat