Dans la continuité de Dialogues d’exilés, Fabien Franchetti propose un Cabaret de Brecht qui mêle textes du dramaturge allemand et musiques de Kurt Weill.
Il n’y a pas en Belgique que des adeptes du surréalisme et de l’humour absurde. Il y a aussi des artistes attachés à l’œuvre de Brecht. A l’aube de la deuxième guerre mondiale, Brecht s’exile en Finlande avant de traverser l’Atlantique pour les Etats-Unis. C’est au café de la gare d’Helsinki que se déroule ce dialogue fictif entre Ziffel, intellectuel physicien d’origine bourgeoise, et Kalle, ouvrier émancipé du travail par son engagement syndicaliste. Tels les personnages de Diderot, les deux philosophent avec humour en cette période noire du siècle dernier. Autour d’eux, l’aubergiste et une voix féminine qui porte celle du peuple, et les intermèdes musicaux empruntés au répertoire du compositeur de l’Opéra de Quat’sous. Une version qui s’attache à faire revivre l’atmosphère et les oppositions idéologiques d’une époque de chaos et d’utopies.
Avignon Off. Le Cabaret de Brecht, daprès Brecht et Kurt Weill, mise en scène de Fabien Franchetti. Du 8 au 31 juillet 2010 à 22h. Théâtre du Verbe fou, 95 rue des Infirmières. Tel : 04 90 85 29 90.