La Vie de Galilée de Bertolt Brecht, mise en scène de Claudia Stavisky
Alors que la Comédie-Française reprendra en [...]
Vivant doté de la parole, « fils du son », être qui « s’homme » en même temps qu’il nomme : voilà ce qui spécifie cet animal imaginaire que nous sommes et que Valère Novarina célèbre en un joyeux banquet de mots et de chansons.
Avant que la police communicationnelle ne vienne définitivement araser la créativité, assécher le sens, castrer l’entendement et condamner le verbe à l’inanité, résistent encore les mots de Valère Novarina. Ils sont comme des viandes solides à mâcher, dont on savoure la texture et le goût étonnant et rare. Mots naissants, mots vagissants, mots flamboyants nés du viol éclatant de la syntaxe ou des unions imprévues qui engendrent des monstres ; mots voyageant dans les corps des merveilleux comédiens – Edouard Baptiste, Julie KpÈrÈ, Manuel Le LiËvre, Dominique Parent, AgnËs Sourdillon, Nicolas Struve, RenÈ Turquois, Bedfod ValeÃs, ValÈrie Vinci – réunis pour cette nouvelle création ou bondissant des poumons de Christian Paccoud, qui a composé de nouvelles chansons pour ce spectacle où le rejoignent Matthias Levy et son violon. Pour vaincre Python, c’est cette langue tellurique qu’Apollon dut pour un temps employer : un verbe qui dompte la bête en la laissant rugir.
Catherine Robert
Du mercredi au samedi à 20h30 ; le mardi à 19h30 ; le dimanche à 15h30. Tél. : 01 44 62 52 52.
Alors que la Comédie-Française reprendra en [...]
Accompagnée à la guitare par David Lescot, la [...]