Jazz à Saint-Germain-des-Prés
Implanté depuis près de vingt ans dans le [...]
Quinzième édition d’un festival foisonnant.
Surgi de nulle part il y a 15 ans, de la seule imagination de son fondateur, Blaise Merlin (toujours aux commandes), le festival La Voix est Libre a installé dans le paysage musical francilien un espace incomparable de propositions artistiques « par sons et par vaux, par monts et par mots ». Au-delà du bouillonnement de la programmation, ce qui frappe d’abord dans les soirées du festival est son atmosphère terriblement vivante où l’assistance semble plus engagée et festive qu’ailleurs, probablement parce que ce qui s’y joue relève toujours de l’inattendu et de « l’inentendu ». Pour cette édition 2019, « nombre de figures poly-gammes et inc(l)assables vont à nouveau se prêter au jeu du libre-étrange, au fil de cette édition en forme de manifeste pour une liberté d’expression libre et expressive. » promet Blaise Merlin. A noter entre autres : en ouverture à la Maison de la Poésie, le 23 mai à 20h, les duos Mirabelle Wassef (voix, chant)-Sylvain Kassap (clarinettes), à l’écoute poétique de la résistance de femmes syriennes, iraniennes et égyptiennes, puis Serge Teyssot-Gay (guitare, voix)-Khaled Aljaramani (oud, voix) pour la poursuite d’un dialogue à fleur de mots, de cordes et de voix.
D’un théâtre à un autre, le même esprit frondeur
A suivre : au Théâtre de la Cité Internationale, le 25, un Pique-nique Epique à 18h puis à 20h, le départ d’une Balade Urbaine jusqu’au Générateur, de l’autre côté du Périphérique, à Gentilly, pour une Nuit enchantée en compagnie de Vincent Moon & Priscilla Telmon, Nosfell, Sylvain Lemêtre, Guillaume Loizillon. Enfin, de retour au Théâtre de la Cité Internationale, deux soirées de croisements et de frottements artistiques seront à l’affiche, en compagnie de fidèles nommés Fantazio, Médéric Collignon, Thomas de Pourquery, Théo Ceccaldi ou Gwyn Wurst, ou de nombreux nouveaux venus comme la chanteuse Marie Nachury, le clown Ludor Citrik, le rappeur Vîrus et la danseuse Kaori Ito (le 27) ; puis, réunis sous le titre « Les Oiseaux migrateurs », un plateau d’esprits volants, d’André Minvielle et Albert Marcœur en passant par les chants du Sud algérien de Souad Asla ou encore la flûte voyageuse de Joce Mienniel, le rap de Mehdi Krüger, la danse de la Gabonaise Kaïsha Essiane ou les évasions circassiennes de Théo Touvet, poète du cercle acrobatique.
Jean-Luc Caradec
Egalement au Générateur de Gentilly et à la Maison de la Poésie. Tél. 01 43 13 50 50.
Implanté depuis près de vingt ans dans le [...]