Mamie Luger et Désirada, deux singuliers combats de femmes par Antoine Herbez
Toujours adepte de passerelles entre les arts [...]
Intégration du handicap, écologie, question sociale et féminine, la danse est de tous les combats au Théâtre Golovine.
Cet été la programmation du Théâtre Golovine offre un reflet saisissant des combats de notre époque. Handicap, écologie, question sociale et féminine, les chorégraphes s’engagent. Avec On ne parle pas avec des moufles (16h15) Denis Plassard et la Cie Propos prennent à bras le corps parti pour l’intégration. Deux hommes, un entendant et un sourd, sont bloqués dans un ascenseur en panne. De portés improbables en joutes humoristiques ils s’entendent avec le seul vocabulaire qui leur est commun : le mouvement. Après avoir recueilli les témoignages de femmes issus de milieux populaires, Alexandre Blondel et la Cie Carna les font vibrer dans le corps et la voix de quatre danseuses. Des femmes respectables (18h15) nous dit le poids de leur quotidien, leur soumission au modèle traditionnel mais aussi leur dignité.
La danse s’hybride, la poésie s’engage
La Cie le Sixièmétage, elle, fusionne danse, arts visuels, musique et poésie dans Éclats Terrestres (20h15). Face au constat de mutations écologiques irrémédiables provoquées par nos comportements dévastateurs, elle fait le choix de rendre « hommage à nos paysages en voie de disparition. » Le corps entre en fusion avec la terre, l’écorce, la pierre ou le papier pour créer une galerie de personnages qui exprime « un monde en mouvement, fragile et puissant, sensible ». Les deux chorégraphes interprètes de la Cie Essevesse, enfin, s’emparent de la Divine Comédie de Dante pour mieux mettre en lumière les combats socio-politiques qui leur sont chers. Leur commedia divina #like4like (22h15) entrelace danse, musique et vidéo, réel et virtuel, hashtags et tutus pour réactiver ce texte universel. « Et si les combats d’hier étaient ceux d’aujourd’hui ? »
Delphine Baffour
Relâche les lundis. Tél. 04 90 86 01 27.
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