Le Petit Chaperon rouge, petite forme d’après le texte de Joël Pommerat, mise en scène et interprétation Réjane Batard et Thierry Vennesson
La Compagnie Locus Solus propose une forme [...]
Six jours pour partir à la découverte de répertoires qui redéfinissent la cartographie du monde sonore.
C’est au sein du collège Vernet, « une Oasis conviviale » à deux pas du Palais des Papes, que ce festival hors cadre a choisi de faire découvrir des musiques loin des autoroutes du mainstream. Pour cette sixième édition, l’ouverture est assurée par La Mal Coiffée, un groupe au sud de Linha Imaginot telle que figurée voici plus de trente ans par le fabuleux troubadour Claude Sicre. Dans leurs polyphonies occitanes, cet ensemble féminin fait entendre sa divergence de style, son désir de mettre à bas les normes imposées par un État centralisé, dont témoigne leur nouvel album, Roge. De quoi se mettre en jambes pour le grand bal concert en cette veille de fête nationale. Tout d’abord Saraï – soit l’accordéoniste Sophie Cavez, la chanteuse Juliette Minvielle et le violoniste Baltazar Montanaron – fera sien les textes d’auteures médiévales comme contemporaines, le tout relevé de ce qu’il faut d’improvisations. On devrait encore monter d’un cran avec le trio Kabbak, combo tradi-moderne qui revisite les bourrées auvergnates et autres mazurkas. Le lendemain, place à la création intitulée Et la terre se transmet comme la langue, une ode poétique pensée par Elias Sanbar et composée par Franck Tortiller en hommage au totémique palestinien Mahmoud Darwich.
Le son d’autres mondes
La suite de la programmation est au diapason de telles intentions, à l’image de Joulik (le 15, à 18h), dont le dernier disque Racines creuse du côté des musiques méditerranéennes et sud-américaines, pour élaborer un répertoire inédit, tout à la fois mélancolique et fiévreux. À 21h, le même jour, c’est aussi à partir du répertoire folk sud-américain que le quartet Aguamadera invente sa propre histoire. Changement de registre le 16 (à 18h) avec la Gabonaise Pamela Badjogo, ex-choriste des plus fameuses, qui a pris son propre envol en un mix afro-pop, où elle affirme haut et fort la place des femmes dans le continent comme ailleurs, tout comme la rencontre à 21h hip-hop trad de KKC Orchestra & CPC promet de remuer. Leur mot d’ordre : « Penser et faire danser ! » Le 17, ce sera encore une fois le grand mix en deux temps et plus de mouvements : les cinq femmes de La Joliette brassent les répertoires de la Méditerranée, tandis que le duo Bédouin Burger propulse les chants du désert sur un tapis électro-onirique. À la clef extase et transe. Enfin, le dernier soir, Eric Longsworth et Aziz Sahmaoui, deux hommes aux cordes sensibles, s’associent au percussionniste Adhil Mirghani, pour tracer un voyage qui outrepasse les frontières d’un autre temps. Pas moins de deux concerts à la Factory / Théâtre de l’Oulle (à 18h et 21h) pour vibrer aux sons de cette création intitulée Radio Safi, qui promet d’éclairer la nuit de la cité des Papes.
Jacques Denis
à 18h puis 21h. Tél. : 04 32 75 05 29 . www.lacestdelamusique.com
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