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Des relations artistiques nouées entre le performeur Michikazu Matsune, la danseuse et chorégraphe Martine Pisani et le danseur et artiste peintre Theo Kooijman, est née une question : Que reste-t-il de la danse une fois le spectacle terminé ? Et une réponse en forme de fiction créative.
Michikamu Matsune est un artiste nippo-autrichien né à Kobe qui vit à Vienne depuis les années 90. Son œuvre, à la fois critique et ludique, examine la tension autour de nos assignations culturelles et les identifications sociales. Ses performances utilisent différentes approches parmi lesquelles la danse est souvent présente ou représentée. Martine Pisani, née à Marseille, fait ses débuts de danseuse à 22 ans avec le Groupe Dune dans les années 80. Nourrie de ses rencontres successives, notamment avec les chorégraphes post-modernes américains, David Gordon ou Yvonne Rainer, elle devient chorégraphe au début des années 90. Elle développe un style hors de tout formalisme ou virtuosité. La danse de Martine Pisani interroge la liberté et la pertinence du mouvement dans des pièces drôles et poétiques, avec un ton de légèreté parfois maladroit. Les deux artistes se rencontrent en 2006 à Paris. C’est le début d’une relation au long cours avec quelques interruptions, ainsi qu’avec Theo Kooijman, interprète, peintre néerlandais, et partenaire de Martine depuis de longues années.
Échanges stimulants
En 2018, ils envisagent de créer un spectacle commun, intitulé Kono atari no dokoka (Quelque part par ici), qui traite de ce dont on se souvient et de ce qui est perdu dans nos histoires individuelles. Il voit le jour en ce Festival d’Avignon 2023. Cette performance, développée en étroite collaboration entre les trois artistes, explore les archives de Martine Pisani, constituées d’une série de cahiers remplis d’idées, de textes, de photos. Autrement dit, un formidable tremplin pour réinventer ses premières œuvres de 1980-90, dansées par Michikamu et Theo. Entre-temps, Martine et Theo expriment leur fascination pour le Japon, à travers notamment les films d’Ozu ou les estampes Ukiyo-e. C’est alors que nos trois protagonistes décident de croiser leurs imaginaires pour plonger dans leurs passés respectifs, comme un voyage dans le temps qui rejoindrait leur présent. Entre poésie à la beauté simple, humour et surtout tendresse, se recompose une fiction où chacun fait comme si cette création était présentée au Japon, et même à Kobe, alors que nous sommes bien à Avignon…
Agnès Izrine
à 23h, relâche le 10 juillet. Tél : 04 90 14 14 14. Durée : 1h10.
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