David Van de Woestyne incarne un ex-président corrompu dans « Confession ».
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Le cirque peut s’emparer de tous les sujets. KANO en est la preuve : il aborde la douloureuse question de la migration, sous un angle intime, en croisant plusieurs parcours d’exil.
Il y a celle qui est seule, qui a tout perdu, qui pourtant avance inlassablement. Il y a celui qui a trop pensé, qui traîne avec lui son savoir et ses livres. Il y a cette personne au genre indéterminé, sans bagages mais pas libre pour autant, qui se plie pour se glisser dans les interstices. Trois destins, trois trajectoires se juxtaposent dans ce spectacle qui mêle le cirque – acrobaties, contorsion, cordes aériennes – à la danse, aux projections vidéo et à la musique. KANO se passe de mots : c’est un spectacle où le corps, le mouvement et le violon s’allient pour faire récit.
Un langage universel pour dire l’épreuve qui se vit sur les routes de l’exil
KANO n’est pas réaliste, mais s’inspire de la réalité. Pour avoir des accents dystopiques et sombres, le spectacle n’en trouve pas moins une grâce dans la dignité des êtres qui restent droit, dans la persistance des efforts qui leur permettent de continuer et de s’élever, envers et contre tout. La compagnie belge recherche un langage universel, un spectacle qui parle directement au cœur et aux tripes. Le personnage du violoniste, qui interprète sur scène la musique du spectacle, est comme le meneur de la danse, qui ouvre le chemin. Vers une prise de conscience sensible, intime autant qu’intuitive, de l’épreuve que vivent celles et ceux que la vie a jetés sur les routes de l’exil.
Mathieu Dochtermann
à 22h10, relâche les 9, 15 et 21 juillet.
Tél. : 04 32 74 18 54.
Durée : 1h10.
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