Festival de Marseille : danse et arts multiples
Pour sa dix-huitième édition, le Festival de [...]
Mêler les jeunes artistes aux chorégraphes reconnus, croiser les esthétiques d’ici et d’ailleurs : le festival emblématique de la Cartoucherie continue d’affirmer sa place singulière dans le paysage chorégraphique parisien.
La 7e édition de June Events commence sous le signe de l’énergie et de la rencontre, avec Iffra Dia et Qudus Onikeku, et se poursuit sur ce mode résolument international, en mettant tout particulièrement à l’honneur l’Afrique du Sud (avec Lucky Kele, Désiré Davids, Via Katlehong Dance) et l’Italie (avec Francesca Lettieri, Simona Bucci, Ambra Senatore), mais aussi les Pays-Bas (Jefta van Dinther/Minna Tiikkainen/David Kiers), le Liban (Danya Hammoud)…
Focus sur la création
L’Atelier de Paris, qui organise June Events, est avant tout un lieu de fabrique de la danse et d’accompagnement des artistes. Le festival est donc aussi l’occasion de découvrir des créations : ainsi Punkt, de et par Marie Barbottin et Pierre Pontvianne, créé dans le cadre du Vif du Sujet itinérant (commande de la SACD). On attend également avec impatience de découvrir ce qu’il est advenu de la rencontre entre la jeune chorégraphe grecque Lenio Kaklea et la grande figure de la danse post-moderne américaine Lucinda Childs. Le festival se terminera avec un projet hors norme et particulièrement nécessaire aujourd’hui : La mémoire courte de Nathalie Collantes, un duo jouant sur le dialogue et la place de témoin, qui prend sa source dans les longs entretiens que la chorégraphe a filmés avec Jacqueline Robinson, pionnière de la danse moderne. Ces entretiens seront prochainement disponibles sur un site internet, leprojetrobinson.org, conçu comme le binôme de La mémoire courte.
Participer
La question du partage et de la participation sera centrale également. Dimanche 16 juin à 17H, au jardin de Reuilly, le public est invité à se joindre à la Planetary Dance, rendez-vous annuel et mondial initié il y a plus de trente ans par la chorégraphe californienne Anna Halprin, qui invite à lier l’art et la vie, le groupe et l’individu. Des sessions de transmission, les quatre dimanches après-midi précédant l’événement, sont ouvertes à tous. Un moment à ne pas manquer : que l’on regarde ou que l’on participe, l’expérience est profondément régénérante. Le 19 juin, c’est Made in Paris, de Joanne Leighton, qui se déroule sur les berges avec cent amateurs. Une performance in situ, qui puise dans le Land Art et invite à travailler l’écoute et la sensation du poids : l’occasion de danser, mais aussi de pénétrer activement dans l’univers d’une artiste.
Marie Chavanieux
Pour sa dix-huitième édition, le Festival de [...]