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Dans Ça, c’est l’amour de Jean Robert-Charrier, Josiane Balasko et sa fille Marilou Berry s’emparent du délicat sujet de l’emprise. Julie-Anne Roth qui signe la mise en scène du texte en cisèle les profondeurs autant que les légèretés.
Comment s’est faite votre rencontre avec la pièce Ça, c’est l’amour de Jean Robert-Charrier, directeur du Théâtre de la Porte Saint-Martin et des Bouffes Parisiens ?
Julie-Anne Roth : Mon parcours théâtral m’a à plusieurs reprises menée au Théâtre de la Porte Saint-Martin, d’abord comme collaboratrice artistique sur un Roméo et Juliette mis en scène par Nicolas Briançon, puis comme comédienne dans un Cyrano de Bergerac monté par Dominique Pitoiset. Plus tard, j’ai mis en scène Florence Müller dans Emportée par son élan, puis Vincent Dedienne et Catherine Frot dans La Carpe et le lapin. Jean Robert-Charrier connaissait donc mon travail et m’a proposé de mettre en scène sa pièce, ce que j’ai accepté avec bonheur.
Il est question dans Ça, c’est l’amour d’un sujet qui fait ces temps-ci l’objet de nombreuses œuvres, la violence conjugale. En quoi son traitement ici vous a-t-il intéressée ?
J-A. R. : Le choix d’aborder ce sujet à travers une relation mère-fille m’a beaucoup plu. La pièce commence par l’arrivée impromptue de Frédérique chez sa fille Mathilde, un soir de Noël. Le ton léger, comique de ce début ne laisse que peu à peu voir la relation d’emprise dont est prisonnière Mathilde dans son couple. Dans ce passage de la légèreté à la profondeur, nous avons affaire à une mécanique d’écriture redoutable.
La pièce a été écrite sur-mesure pour Josiane Balasko et sa fille Marilou Berry, qui partagent pour la première fois la scène pour incarner un duo mère-fille.
J-A. R. : C’est un grand plaisir pour une metteure en scène que de travailler avec pareilles actrices. Elles se sont très rapidement emparées du texte, et leur lien de parenté réel apporte au travail une évidence et une saveur particulière. Elles sont accompagnées au plateau par le comédien Riad Gahmi, qui a la délicate tâche d’incarner le mari violent de Mathilde.
Dans quel type d’esthétique avez-vous choisi d’ancrer cette histoire de famille ?
J-A. R. : Avec l’équipe de création, nous avons construit un cadre réaliste pour accueillir cette histoire. Le scénographe Alban Ho Van a conçu un très bel espace dont je ne dirai rien afin de garder entière la surprise qu’il recèle. Laurence Struz signe les costumes et François Villevieille une musique aux registres très variés, aux accents électros. Le tout doit être au diapason de l’écriture dynamique et corrosive.
Propos recueillis par Anaïs Heluin
du mercredi au vendredi à 21h, samedi à 16h et 21h, dimanche à 15h.
Tel : 01 42 96 92 32.
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