« Ce que j’appelle oubli » de Laurent Mauvignier, une grande source d’humanité pour un monde qui en manque.
Librement inspirée d’un fait divers, la pièce [...]
Judith Desse fabrique une création coup de poing sur les maisons de retraite, qui ne laisse pas indifférent. Elle déploie un portrait sensible et poétique, né de son expérience.
Parfois on n’a pas le choix. Ainsi se remplissent les Ehpad, ces lieux interlopes qui font de la vieillesse une interminable attente de la fin. Auparavant infirmière en unité de soins palliatifs, et en service psychiatrique à Paris, Judith Desse est aussi danseuse et chorégraphe. Elle raconte son vécu à travers ses créations, en travaillant à partir des corps qu’elle a côtoyés, nettoyés, soignés. Ou tout simplement visités afin d’amener la danse contemporaine au contact des personnes âgées, à la découverte du mouvement corporel, pour leur offrir de nouveaux moyens d’expression.
Deux femmes vulnérables entre réel et poésie
Dans COLETTE chambre 212, elle dresse un portrait sensible de deux femmes vulnérables, entre tristesse des lieux et joie de la relation, solitude et rencontres, dans une danse minimale, saccadée, subtile, développant une attention particulière aux mains, aux visages, aux pliages du corps. Ainsi, une résidente et une soignante partagent la beauté et la violence des liens qu’elles ont pu tisser, les corps harassés, et l’absurdité de situations cocasses à en pleurer. L’esthétique de cette pièce emprunte au peintre danois Vilhelm Hammershøi ses ambiances intimistes et mélancoliques, ses atmosphères étranges. Judith Desse nous livre une peinture sans concession des maisons de retraites, tout en nous entraînant vers un univers poétique, une manière de s’évader et de rêver.
Agnès Izrine
à 18h20.
Relâche les mardis 8, 15 et 22 juillet, ainsi que le samedi 12 juillet. Tél. :04 90 86 30 37.
Durée : 1h.
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