Put your heart under your feet… and walk ! de Steven Cohen
Un hommage, un rituel, une conjuration de la [...]
Danse - Entretien / Jerôme Bel
Après avoir été captivé par l’autobiographie de la fameuse danseuse et chorégraphe Isadora Duncan, Jérôme Bel décide de rouvrir sa série de portraits dansés et lui consacre son nouvel opus. Le Centre Pompidou en accueille la première française.
Jérôme Bel
Après ceux de Véronique Doisneau, Pichet Klunchun et Cédric Andrieux, vous dressez le portrait d’Isadora Duncan. Qu’est-ce qui a motivé ce nouveau volet ?
Jérôme Bel : J’ai lu un peu par hasard l’autobiographie d’Isadora Duncan, intitulée Ma vie, et je me suis dit qu’avec ce texte je pourrais faire un portrait de la fameuse danseuse et chorégraphe, similaire à ceux que j’avais fait des danseuses et danseurs que vous mentionnez.
Pourquoi avez-vous choisi Elisabeth Schwartz pour l’incarner sur scène ?
J.B. : J’ai effectué des recherches auprès d’historiens de la danse afin d’identifier la danseuse duncanienne française la plus sérieuse, qui s’est avérée être Elisabeth Schwartz. Elle a 69 ans et travaille sur Duncan depuis 40 ans environ. Autant dire qu’elle connaît son sujet ! De plus, ayant décidé que ma compagnie ne prendrait plus l’avion pour des raisons écologiques, j’ai eu l’idée de proposer une autre version de cette pièce mais cette fois-ci avec la danseuse états-unienne Catherine Gallant. J’ai répété simultanément les deux versions de cet Isadora Duncan à Paris et à New York, via Skype. La version européenne avec Elisabeth Schwartz, qui pourra être jouée en trois langues (français, anglais et italien), tournera en Europe en train. La version new-yorkaise, elle, tournera dans le Nord-Est des Etats-Unis et au Canada. Si l’expérience est concluante, il est prévu de produire d’autres versions à travers le monde dans les villes où se trouveraient d’autres danseuses et danseurs duncaniens.
Pour l’élaboration des précédents volets, vous posiez des questions aux interprètes dont vous faisiez le portrait. Comment avez-vous procédé pour ce nouvel opus ?
J.B. : J’ai simplement cherché à mettre en relation certains événements relatés par Isadora Duncan dans ses mémoires et les danses du répertoire que je trouvais les plus pertinentes.
La parole sera-t-elle aussi présente que dans vos précédents portraits ?
J.B. : Oui absolument, ces portraits, quelle que soit la forme qu’ils prennent, sont basés sur l’alternance du discursif et du performatif.
Propos recueillis par Delphine Baffour
Les 3 et 4 octobre à 20h30, le 5 octobre à 17h. Tél. 01 44 78 12 33. Durée : 1h. Dans le cadre du Festival d'Automne à Paris.
Egalement du 28 au 30 novembre à La Commune, Aubervilliers.
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