Basquiat Soundtracks : une exposition et des concerts autour de Jean-Michel Basquiat

En parallèle de la grande exposition que consacre la Philharmonie de Paris jusqu’au 30 juillet à Jean-Michel Basquiat, la programmation musicale met l’accent sur l’éclectisme stylistique, comme un juste écho à la diversité des sources sonores auxquelles s’est abreuvé le New-Yorkais. Bien entendu, le jazz y a une place de premier choix, à commencer par le formidable trio Un Poco Loco, qui revisite des standards associés à Charlie Parker, ultime référence de Basquiat (le 15 avril). Le même jour, sur un registre tout autant expérimental, le poète Thomas Sayers Ellis et le saxophoniste James Brandon Lewis sont associés pour un hommage en quartet à la créativité de Jean-Michel Basquiat. Le lendemain, le trompettiste surdoué Ambrose Akinmusire sera à la manœuvre pour une rêverie quelque part entre Basquiat et Charlie Parker. Immanquable.

Du blues au classique

Le blues est aussi convoqué avec Eric Bibb, dans un programme qui mène du Mississippi au Mali (le 23 avril), rappelant qu’avant de quitter bien trop tôt cette Terre le natif de Brooklyn avait foulé celle d’Afrique de l’Ouest. En revanche, il n’était pas allé à Haïti, le terreau ancestral paternel, mais Leyla McCalla sera présente (le 21 avril) pour invoquer les esprits de l’île à travers son fort abouti Breaking the Thermometer. Et le rap est aussi de la partie avec Yasiin Bey (le 15 avril), une présence qui rappelle l’importance du hip-hop dans la culture du peintre. Enfin, outre la présence de l’Orchestre de Paris (le classique était aussi dans le spectre de Basquiat), on notera la performance de Chassol, une création « conçue en résonnance avec des personnages et motifs récurrents de l’œuvre de Basquiat ».

Jacques Denis