Je parle à un homme qui ne tient pas en place

C’était en 2014. Thomas Coville tentait de battre le record du tour du monde à la voile en solitaire à bord de son trimaran. Alors que le navigateur luttait contre les éléments, l’un de ses amis lui écrivait chaque jour par email pour le soutenir dans son défi. Cet ami, c’est Jacques Gamblin. Aujourd’hui sur la scène du Théâtre du Rond-Point, le comédien rend compte de ces messages échangés il y a quatre ans. « C’est un dialogue d’homme à homme, déclare-t-il, j’ai presque envie de dire les yeux dans les yeux. Sauf que nous nous disons probablement plus de choses avec la distance comme paravent. C’est cette parole à la fois proche et à distance que j’ai eu envie de partager avec le public. » Une parole qui se présente comme une mise à nu, comme une déclaration d’amitié à l’occasion de laquelle « des choses importantes vont se dire, se dévoiler toutes voiles dehors ».

Manuel Piolat Soleymat