MATHIAS DUPLESSY ET LES TROIS VIOLONS DU MONDE
Un jeu de cordes entre musiques world et [...]
Pour sa 18e édition, le festival val-de-marnais se décline en cinq soirées éclectiques, cinq visions du métissage jazz.
Créé en 1996, le festival Jazz For Ville peut se targuer d’avoir accueilli une nuée de prestigieux musiciens de tous horizons, de Dave Holland à Popa Chubby en passant par Ibrahim Maalouf ou Avishai Cohen. Cette année encore, Alfortville vibrera pendant une semaine aux rythmes d’artistes au carrefour des cultures et des styles. De l’explosif Electro Deluxe Big Band (le 21 mai) au vibrionnant Klezmer Nova de Pierre Wekstein (le 24 mai), Jazz For Ville met en avant les formations qui font sortir le jazz de ses gonds en le mixant à l’électronique, au klezmer ou à la funk. Mais l’événement de cette 18e édition, c’est la présence pour la soirée de clôture du maestro du oud, Rabih Abou-Khalil (le 25 mai). Né à Beyrouth en 1957, ce musicien vagabond symbolise parfaitement la philosophie du festival. Complice de musiciens classiques (tel le Kronos Quartet), de jazzmen (Kenny Wheeler, Vincent Courtois, Steve Swallow), comme de maîtres des musiques traditionnelles (Nabil Khaiat, Glen Velez), Rabih Abou-Khalil invite au mariage des cultures et au dialogue fécond entre l’Orient et l’Occident. Pour s’en convaincre, il suffit juste de voir la liste des fidèles compagnons de route qui forment son quintette méditerranéen : l’accordéoniste italien Luciano Biondini, l’insaisissable tubiste français Michel Godard, le chanteur et saxophoniste Gavino Murgia et l’ébouriffant percussionniste américain Jarrod Cagwin. La poignante invitation au voyage d’un musicien capital, grand architecte d’un folklore de rêve.
M. Durand
Un jeu de cordes entre musiques world et [...]