J’ai trop d’amis de David Lescot

« J’ai eu envie de prolonger l’histoire de J’ai trop peur que j’avais laissée en suspens à l’entrée du collège. On retrouve les deux personnages principaux, le petit garçon qui a appris à dompter sa peur d’entrer en sixième, et sa petite sœur qui n’a fait aucun progrès en langage ! D’autres personnages apparaissent dans cette nouvelle classe de sixième, et j’ai même envie d’écrire d’autres suites mais sans faire grandir mon personnage, un peu sur le principe du Petit Nicolas, parce que les problématiques qui se jouent à ce moment-là de la vie m’intéressent. Les enfants découvrent des choses, les vivent pour la première fois de façon très intense, violente, renversante, ils sont tout le temps plongés dans des aventures tellement remuantes pour eux qu’ils deviennent tout de suite des personnages de romans d’aventures !

La notion de popularité

J’ai un souvenir très net de mon enfance, je n’ai pas besoin d’aller chercher très loin pour retrouver la mémoire des sensations, des émotions, même si je me suis documenté pour les mœurs, les codes, le langage… auprès de personnes dont l’entrée en sixième est plus récente. La notion de popularité, accentuée par les réseaux sociaux, est nouvelle et assez effrayante. Mais mon personnage est un peu candide, il n’a pas encore les codes, il les acquiert ou décide de ne pas s’en servir. »

Propos recueillis par Isabelle Stibbe