Elektra de Richard Strauss en version de concert
Cornelius Meister dirige l'Orchestre de [...]
L’Orchestre philharmonique de Radio France et son directeur musical Mikko Franck donnent les sept symphonies de Sibelius en trois soirées. Plongée dans un corpus très personnel, entre héritage romantique et idées visionnaires.
Les symphonies de Sibelius ont gagné leur place sur la scène musicale parisienne. Paavo Järvi, qui avait lancé son mandat à la tête de l’Orchestre de Paris (de 2010 à 2016) avec la Symphonie « Kullervo » ou Mikko Franck qui, depuis 2015, a souvent dirigé la musique du Finlandais y ont largement contribué, comme avant eux Jacques Mercier avec l’Orchestre national d’Ile-de-France ou Marek Janowski et l’Orchestre philharmonique de Radio France dès les années 1990. En revanche, jamais jusqu’alors un orchestre parisien n’avait donné l’intégrale des sept symphonies d’un seul tenant comme le propose ici Mikko Franck.
Une expérience musicale absolue
L’exercice pourtant est passionnant : le compositeur se réinvente symphonie après symphonie et Mikko Franck a raison de programmer les œuvres dans leur ordre chronologique. Le premier concert (Symphonies n° 1 et 2) est ainsi un adieu au romantisme, dernier salut à la forme classique, certes sans la démesure de Bruckner ou Mahler, mais avec déjà un caractère affirmé : voir le chant de solitude de la clarinette au début de l’op. 39 ou la merveilleuse transition vers le finale de la Symphonie en ré majeur. Le second concert est déjà celui des révolutions : la forme cyclique et les pizzicati en contrepoint des trois mouvements de la Troisième Symphonie, qui regarde autant vers Haydn et Beethoven que vers l’avenir ; et l’énigmatique Quatrième (1911), kaléidoscope aux timbres réfractés, labyrinthe où Sibelius nous promène sans boussole tonale. Entre les deux, le Concerto pour violon, plus atmosphérique que dialogué, dans lequel Mikko Franck retrouve Hilary Hahn. Cinquième, Sixième, Septième Symphonies sont enfin un chemin vers une clarté absolue, un dépouillement hypnotique, une expérience musicale absolue.
Jean-Guillaume Lebrun
à 20h. Tél. : 01 56 40 15 16.
Cornelius Meister dirige l'Orchestre de [...]
Le Poème harmonique dirigé par Vincent [...]
Le concerto pour violon et ensemble d’Aurèle [...]