Atikté, texte et mise en scène Alain Foix
Face-à-face entre une psychanalyste juive et [...]
Dimitris Papaioannou, le plus acclamé des chorégraphes grecs, présente à La FabricA son nouveau duo INK.
Après y avoir triomphé avec The Great Tamer en 2017, Dimitris Papaioannou revient au Festival d’Avignon avec INK, un duo auquel il prend part en tant qu’interprète, créé au cœur de la pandémie et de ses confinements. Comme à son habitude, ce génial plasticien des corps plonge dans son subconscient irrigué de mythologie pour en extraire des images archétypales d’une beauté saisissante, composer de subtils et étranges tableaux fantasmagoriques. Il est question pour cette nouvelle production d’héritage et de transmission, de relation père fils, et si le chorégraphe grec raconte avoir commencé son travail avec un sentiment de tendresse, il avoue avoir finalement trouvé au cours de son processus créatif beaucoup de noirceur. Dans le combat entre générations qu’il met en scène, c’est donc Cronos qu’il convoque, ce Titan issu du ciel étoilé (Ouranos) et de la terre (Gaïa), connu pour avoir tranché à l’aide d’une faucille le sexe de son père et dévoré tous ses enfants sauf Zeus.
Du charnel au spirituel
Dans une scénographie fidèle à l’univers pictural singulier du chorégraphe, où le gris et le noir dominent et où l’eau est omniprésente, un homme civilisé vêtu d’un costume sombre se confronte à son jeune semblable nu, sauvage, tout à la fois ange et démon. INK orchestre leur rencontre faite de désir et de soumission, de conciliation et de dissensions, de jeu et de découvertes. Quant au titre de cette opus, Dimitris Papaioannou l’explique : « L’encre est une sorte de sperme noir. Elle est extraite du mollusque et utilisée pour écrire ou peindre. Dans un geste alchimiste, elle élève l’élément charnel, le transformant en spirituel ».
Delphine Baffour
Les 20, 21, 22, 24 et 25 juillet à 18h, le 24 juillet à 15h.
Tél. 04 90 14 14 14. Durée : 50 mn.
Face-à-face entre une psychanalyste juive et [...]