Faits et gestes
Noé Soulier domine ses chorégraphies de la [...]
Le célèbre chorégraphe américain Trajal Harrell étudie la figure de la muse, centrale à la fois dans son travail et celui du chorégraphe japonais Tatsumi Hijikata, dans une création spécialement conçue pour le Mona Bismarck American Center.
Trajal Harrell est l’un des chorégraphes américains les plus saillants de sa génération. De pièce en pièce, il aime confronter l’histoire et l’interprétation de la danse contemporaine pour les remanier dans des récits chorégraphiques fictionnels. Ainsi de sa série, Twenty Looks or Paris Is Burning at The Judson Church, où il imagine que le voguing né dans le monde underground de Harlem rencontre les très conceptuels spectacles de la Judson Church. Dans In the Mood for Frankie, Trajal Harrell se concentre sur la vie et l’œuvre de Tatsumi Hijikata, fondateur du butô, cette danse « obscure » qui conjugue érotisme et déréliction des corps. Mais bien sûr, Hijikata est le prétexte à de nouvelles divagations et croise d’autres grandes figures, passées par le filtre imaginatif d’Harrell : Kazuo Ohno, La Argentina, la danseuse de butô Yoko Ashikawa, mais aussi Katherine Dunham, le réalisateur Wong Kar Wai, la styliste Rei Kawakubo (Comme des garçons) ou la chanteuse Sade… Ainsi que Thibault Lac et Ondrej Vidlar, les véritables interprètes et muses de Trajal.
Agnès Izrine
à 19h00. Tél : 01 47 23 38 88. Durée : 2h00.
Noé Soulier domine ses chorégraphies de la [...]