Véronique Gens incarne avec Armide son premier grand rôle sur la scène de Favart, direction Christophe Rousset

Lorsque plus de 90 ans après, il entreprend de remettre en musique le livret que Quinault avait écrit pour l’Armide de Lully, Gluck commet un quasi sacrilège en se mesurant à l’un des sommets de la tragédie lyrique française. Inspiré par le poème du Tasse, La Jérusalem délivrée, qui fut l’un des plus grands pourvoyeurs de livrets d’opéra de l’histoire littéraire, Armide s’articule autour de l’incontournable conflit entre le cœur et la gloire des armes. Référence d’aujourd’hui dans le répertoire français, avec un style et une déclamation irréprochables, Véronique Gens incarnera avec l’héroïne tragique son premier grand rôle à l’Opéra Comique. Elle sera entourée par un plateau de haute volée, sous la direction de Christophe Rousset et son orchestre Les Talens lyriques, une autre valeur sûre de l’opéra du XVIIIe et début du XIXe siècle, qui révélera toute la sève originelle de la révolution gluckiste. Lilo Baur revient salle Favart où elle avait déjà mis en scène Lakmé en 2014.

Gilles Charlassier