Sandrine Piau et les poètes français avec l’Orchestre Victor Hugo de Franche-Comté

Les poètes français ont inspiré nombre de compositeurs, à commencer par Berlioz avec le cycle Les nuits d’été, sur des vers de Théophile Gautier. Le deuxième numéro, Le Spectre de la rose, se hisse au niveau d’une grande scène lyrique. Henri Duparc, qui a détruit beaucoup de ses partitions, pousse le raffinement de l’écriture dans ses retranchements avec un corpus très restreint de 28 opus, dont 17 mélodies, parmi lesquelles l’Invitation au voyage sur Baudelaire, et Chanson triste sur un texte de Jean Lahor, pseudonyme du symboliste Henri Cazalis. Mais l’attraction de la poésie française a également traversé le siècle romantique et la Manche  : Britten a puisé chez Hugo et Verlaine les rimes de ses Quatre chansons françaises. Le concert, qui fera l’objet de l’un des deux projets discographiques de la saison de l’Orchestre Victor Hugo Franche-Comté, est complété par deux chefs-d’œuvre de la musique : une des premières grandes réussites de Strauss, Don Juan, et la Symphonie fantastique de Berlioz, coup de maître d’un compositeur de seulement vingt-sept ans.

Gilles Charlassier