Café Müller et Le Sacre du Printemps
Le Théâtre de Nîmes offre un moment [...]
Quand danse et arts plastiques entrent en résonance, que se disent-ils ? Les choix d’Espaces Pluriels penchent ici pour des œuvres qui empruntent leur matière à la citation et à la référence.
C’est un dialogue avec l’histoire de l’art qui s’opère dans chacune des pièces présentées dans ce temps fort. D’abord dans des projets où l’œuvre du peintre est littéralement conviée sur le plateau, et prend une place d’autant plus prépondérante qu’elle appartient déjà à un imaginaire collectif. C’est ainsi qu’A mon seul désir, de Gaëlle Bourges, consiste en une reconstitution de la tapisserie de La Dame à la Licorne, vue par le prisme des symboles, des postures, des éléments visibles et invisibles qui constituent de véritables appuis à l’interprétation. Herman Diephuis, quant à lui, détourne l’imagerie des peintures de la Renaissance, lorsqu’elles mettaient en scène la Vierge et son Fils : un effet catalogue vite détourné par l’humour des situations qui émergent de la décontextualisation par les corps vivants. Le Festival Résonance(s) permet également de découvrir la toute nouvelle pièce de Marlene Monteiro Freitas, Jaguar, emplie elle aussi d’images. La jeune chorégraphe mêle les influences, du mouvement du Cavalier Bleu aux figures carnavalesques, et nous promet encore un bel effet de surprise.
N. Yokel
Espaces Pluriels.
Tél. : 05 59 84 11 93.