La Terrasse

"La culture est une résistance à la distraction" Pasolini

Le Cirque contemporain en France

Ondes

Ondes - Critique sortie
Crédit : Jean-Pierre Maurin

Fondation BNP Paribas / Biennale Internationale des Arts du Cirque Provence Alpes Côte d’Azur

Publié le 11 novembre 2014

La pièce de la chorégraphe Sylvie Guillermin est née de son rapport étroit avec le Maroc, et avec son école nationale de cirque à Shems’y.

Quel est le parcours qui vous a mené au cirque ?

Sylvie Guillermin : Tout commence avec mon premier solo en tant que chorégraphe en 1988 : complètement par hasard, je me retrouve à travailler sur une perche verticale à travers le thème du refuge désiré, de l’envie de quitter le sol dans une sorte de pied de nez à la société. Puis j’ai enseigné à partir de cette notion de verticalité, et j’ai rencontré beaucoup de circassiens, dont Guy Carrara et Raquel Rache de Andrade à Marseille, grâce auxquels j’ai réalisé un spectacle pour huit artistes avec une forêt de perches. Il y a cinq ans, à l’occasion d’un projet artistique dans un établissement scolaire au Maroc, j’ai connu l’école nationale de cirque Shems’y. Nous avons commencé à travailler ensemble et cela dure toujours. J’ai eu envie d’explorer le thème des ondes – les toits au Maroc sont inondés de paraboles. C’est un projet de création de la compagnie, avec circassiens et danseurs, coréalisé par l’école de Shems’y, et le CREAC a été très sensible à ce lien.

Comment avez-vous travaillé  sur l’onde, impalpable et présente ?

S. G. : C’est ce qui m’a intéressée : les ondes ne se voient jamais, font peur, et en même temps permettent tellement de choses formidables ! J’avais envie de les représenter par le biais de manipulations de fils sur le plateau, qui sont tendus sur une structure verticale et ondulante. Du début à la fin, c’est un fil conducteur qui mène la danse, qui mène les personnages, leurs relations, leur façon de communiquer.

« Du début à la fin, c’est un fil conducteur qui mène la danse. »

Comment se joue le rapport à la danse ?

S. G. : La danse est dans un travail d’intentions, de déplacements, de manipulation des uns et des autres, de contact, de rapport au sol. Pour moi elle est là tout le temps, même quand Alim est dans la roue Cyr. Il y a également des temps écrits entre horizontalité et montée dans la verticale, des temps forts à la fin où le groupe se retrouve dans cette idée de fête Gnawa : la joie, le rythme et les sons les rassemblent et les embarquent dans des pas très écrits.

Deux mots sur ce que vous présentez à Marseille avec le CNAC…

S. G. : Je travaille avec les étudiants de 2ème année. L’idée est de rassembler huit élèves du CNAC et huit élèves de Piste d’Azur, une des écoles préparatoires située à Cannes, et de les amener, en l’espace d’une semaine, à la mise en scène de leurs numéros pour la Biennale. Cette confrontation et cette rencontre impliquant des écoles différentes est très stimulante pour eux comme pour moi.

 

 

Propos recueillis par Nathalie Yokel

A propos de l'événement

Ondes
du jeudi 22 janvier 2015 au jeudi 5 février 2015


Du 22 au 25 janvier 2015 à 20h30. Tél. : 04 91 55 61 64. Théâtre de Fontblanche, avenue Jean Monnet, 4 allée des artistes, 13127 Vitrolles. Le 5 février à 14h30 et le 6 à 20h30. Tél. : 04 42 02 46 50.

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