Tours d’Horizons
Placé sous le signe de la luxuriance et des [...]
A chaque début d’été, Paris vibre au rythme d’un festival qui invite les plus grandes compagnies de ballet à l’échelle internationale. Souvent, le focus est mis sur un chorégraphe, ou une grande institution. Cette année, les deux sont mis en avant, pour mieux cultiver notre regard sur les filiations. Cap vers les Etats-Unis !
Les voilà qui débarquent et que tout s’organise autour d’une figure inévitable de l’histoire de la danse outre-Atlantique. C’est Jerome Robbins, dont on fête le centenaire de la naissance, qui a les honneurs des Etés de la danse. Un chorégraphe qui fait partie d’un imaginaire collectif, ne serait-ce que par un seul de ses chefs-d’œuvre, immortalisé au cinéma : West Side Story, c’est lui ! La première semaine du festival permet de voir l’amplitude de son œuvre à travers cinq compagnies – américaines, à l’exception du Ballet de Perm. On admirera l’humour, ou la légèreté toujours présente dans ses pièces, mais surtout le sens de la musicalité porté exclusivement par le mouvement, même si le choix des compositions musicales ne se faisait jamais au hasard. Dès lors, on se promènera sans plus tarder sur Chopin, avec délicatesse et élégance, mais aussi et avec la même allégresse sur Bach, Verdi, et même Philip Glass ! Un magnifique florilège, presque un « best of », à ne pas manquer.
Jerome Robbins, et le Pacific Northwest Ballet
La deuxième semaine propose au spectateur une belle découverte : c’est en effet la première fois que se produira en France le Pacific Northwest Ballet, venu tout droit de Seattle. Son incursion dans le festival n’est pas un hasard ! Il faut en effet se retourner sur le magnifique parcours de son directeur artistique, Peter Boal, pour comprendre. Celui-ci a passé la majeure partie de sa carrière au sein du New York City Ballet, soient 22 ans, notamment en tant qu’étoile. C’est là qu’il côtoie Jerome Robbins, alors maître de ballet et chorégraphe associé. Autant dire qu’une filiation peut être directement établie entre les deux hommes. Pourtant, le Pacific Northwest Ballet a choisi de nous présenter une palette bien plus large de son répertoire. Ainsi, c’est Forsythe, Twyla Tharp, Wheeldon, Millepied ou Crystal Pite qui prendront la relève de Robbins.
Nathalie Yokel
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