Le London Symphony Orchestra et Sir Simon Rattle

Sir Simon Rattle possède un répertoire large et éclectique, mêlant grands classiques et œuvres moins connues dans des programmes à l’équilibre habile. Le premier qu’il présente avec son orchestre en décembre mettra en regard l’Ouverture de l’unique opéra de Schumann, Genoveva, rarement donné, et son Concerto pour piano, archétype du Romantisme germanique confié à l’une des dernières légendes d’aujourd’hui, Mitsuko Uchida, avant la Symphonie n°3 de Rachmaninov, opus qui mit du temps à s’inscrire au répertoire. Le 14 janvier, le chef britannique renouvellera la minéralité fervente de la Symphonie n°7 de Bruckner, l’une des plus jouées du compositeur autrichien, avec son mouvement lent aux allures d’hommage funèbre à Wagner, et l’on attend également son sens de la clarté et de la vitalité au cœur de la pâte sonore dans deux poèmes symphoniques de Sibelius, Les Océanides, ainsi que l’ultime grande page du maître finlandais, Tapiola. Le lendemain, le Concerto pour violon de Beethoven par Veronika Eberle voisinera avec un jubilatoire épitomé de Stravinski.

Gilles Charlassier