Le Sacre, de Wuppertal à l’Afrique
Événement ! Trente-deux danseurs africains [...]
Avec sa danse fluide et virtuose, la compagnie australienne dévoile, le temps d’un passage à Paris, une méditation sur les murs et frontières qui conditionnent nos vies.
Probablement la compagnie la plus suivie d’Australie, le Dancenorth Australia, né dans les années 70 et dirigé depuis 2015 par Kyle Page et Amber Haines, fait rayonner sa virtuosité gestuelle quasi-organique à travers le monde. Pour Dust (2018), ils collaborent avec le studio Liminal Space pour créer une scénographie faite d’installations minimalistes, symbolisant des murs, des barrières, des frontières. Sur scène, les interprètes dialoguent avec ces sculptures architecturales, qui interfèrent avec leur rapport à l’espace, ainsi que leur perception des autres danseurs.
Se libérer des entraves
Ils tissent ainsi une réflexion existentielle. Quelles architectures nous impose la vie lorsque l’on vient au monde ? Quelles opportunités nous offre-t-elle ? Quels obstacles dispose-t-elle sur notre passage ? On s’imagine alors les barrières concrètes, qui ont séparé les humains à travers l’Histoire, mais aussi d’autres intangibles, psychologiques et culturelles. Au fil de la pièce, ils contournent ces murs, les affrontent, les franchissent, pour finir par se libérer de leur entrave. Dans ce ballet enchanteur, tantôt sensuel, tantôt brutal, le style et la sensibilité de chaque interprète irradient. Et grâce à la violoniste Jessica Moss qui joue sur scène, leurs mouvements prennent une dimension d’autant plus lyrique.
Belinda Mathieu
le 5 juin à 19h45. Les 4 et 6 juin à 20h30. Tél. : 01 53 65 30 00
Événement ! Trente-deux danseurs africains [...]