Gustavia de Mathilde Monnier et La Ribot

Gustavia réunit deux performeuses hors-pair : Mathilde Monnier et La Ribot. Deux artistes chorégraphiques aux univers différents, mais qui nourrissent des réflexions communes sur l’art contemporain. Ensemble, elles explorent les codes du burlesque à partir de leur propre expérience. Debout, dans leurs faux justaucorps noirs rappelant une rigueur de danseuse qui aurait un coup dans l’aile, on dirait qu’elles chantent. Mais non. Elles pleurent comme des chiens. Les deux femmes se sont bien trouvées pour cette comédie dramatique nommée Gustavia. Plus qu’un nom de femme, c’est un nom de scène. Et tandis que la pluie de la bande sonore vire à l’orage des plus noirs, elles enchaînent les rôles et les poses, du clown à la dompteuse en passant – peut-être – par la danseuse, jusqu’à ce que le tout se résolve dans un duo époustouflant, une joute verbale et corporelle jamais vue dont chaque phrase commence par : « Une femme »…

Agnès Izrine