OVNI, festival de l’inclassable
Des formes inattendues, des codes de jeu [...]
Le 3 novembre dernier, au Conservatoire national supérieur d’art dramatique, les Grands Prix de littérature dramatique et de littérature dramatique jeunesse ont respectivement été décernés, sous l’égide d’ARTCENA, à Lieux Communs de Baptiste Amann (publié par Actes Sud-Papiers) et Dylan et le fantôme de Thomas Flahaut (publié par Lansman Editeur).
Voilà 20 ans que le Grand Prix de littérature dramatique vient nous rappeler, chaque automne, que les textes de théâtre son bien sûr des œuvres écrites pour la scène, mais aussi des objets littéraires qui, lorsqu’ils sont édités, peuvent être lus et partagés indépendamment de leur incarnation par des comédiennes et comédiens. Créée en 2005 par le ministère de la Culture, cette distinction a été enrichie, en 2015, d’une autre récompense, dédiée aux pièces pour la jeunesse. C’est donc deux Grands Prix qui ont été décernés, le 3 novembre, par un jury composé de 14 professionnels du secteur théâtral (présidé par Serge Tranvouez, directeur de l’École Supérieure d’Art Dramatique de Paris). Le Grand Prix de littérature dramatique est revenu à Lieux Communs, de Baptiste Amann, thriller choral aux accents sociétaux qui faisait face à trois autres textes finalistes : Nous étions la forêt d’Agathe Charnet (L’OEil du Prince), Le Pays innocent de Samuel Gallet (Editions Espaces 34) et Les Deux Déesses de Pauline Sales (Les Solitaires Intempestifs).
Le théâtre comme partie prenante de la littérature
Quant au Grand Prix de littérature dramatique jeunesse, il a distingué une pièce de Thomas Flahaut intitulée Dylan et le fantôme qui concourrait au côté d’un texte de David Lescot, Je suis trop vert, publié par Les Solitaires Intempestifs. Auteur-metteur en scène qui explore, à travers ses œuvres, l’histoire et le présent de notre société contemporaine, Baptiste Amann est devenu en une quinzaine d’années, notamment grâce à sa trilogie Des Territoires, l’une des voix importantes des écritures dramatiques francophones. Thomas Flahaut, lui, fait son entrée dans le monde du théâtre. Après trois romans publiés aux Éditions de l’Olivier (Ostwald en 2017, Les Nuits d’été en 2020, Camille s’en va en 2024) et un ouvrage de poésie publié au Castor Astral (Bleu Laguna en 2025), Dylan et le fantôme est sa première pièce éditée. Une pièce exigeante, introspective, sensible, qui dit les blessures d’hier d’un jeune homme revenu dans la salle de classe qui fut, dans ce passé, le lieu de la souffrance et d’une déchirure.
Manuel Piolat Soleymat
Tél. 01 55 28 10 10. www.artcena.fr
Des formes inattendues, des codes de jeu [...]
Un cauchemar joyeux, un cabaret queer, un [...]
Julian Vogel s’affirme en grand maître de la [...]