Giovanni Mirabassi Vingt ans de carrière

En 1998, Giovanni Mirabassi publiait son premier album, le bien nommé « Architectures ». Sous le lyrisme qui nourrit en permanence son jeu, et sa sensibilité mélodique que l’on attribue facilement à ses racines transalpines, le pianiste est un constructeur qui a toujours pensé sa musique dans des formes rigoureuses et a envisagé ses projets phonographiques autour de thématiques fortes et d’une cohérence d’inspiration qui lui permettaient de faire œuvre autour d’un répertoire ou d’une configuration originale. De « Avanti ! », album inspiré par les chants révolutionnaires à « Animessi » en hommage à l’univers de Miyazaki en passant par son trio avec Gianluca Renzi et le batteur Leon Parker, ou le trio tout en suspension « Air » avec Flavio Boltro et Glenn Ferris ou bien encore le disque « Cantopiano » inspiré de sa familiarité avec la chanson française, le natif de Pérouse peut s’enorgueillir d’une discographie jalonnée de belles réussites. Est-ce ce qui l’a poussé à se lancer dans l’aventure de créer son propre label, Jazz Eleven, et à produire des albums tels que « Inspiring Love », avec sa protégée, la chanteuse Sarah Lancman ?

Trois concerts et des retrouvailles

Le plus parisien des pianistes italiens a choisi de célébrer ces deux décennies de rencontres et de musiques en réunissant autour de lui certains des artistes avec lesquels il a fait un bout de chemin, autour de trois concerts : « Viva V.E.R.D.I » avec l’ensemble à cordes Archipel, les frères Moutin et le pianiste Tamayo Ikeda le 26 ; une soirée all-stars avec, entre autres, le tromboniste Glenn Ferris, le guitariste Sylvain Luc et Sarah Lancman le 27 ; et un concert jeune public le 28 autour des musiques de Joe Hisaishi pour le réalisateur Hayao Miyazaki. De quoi fêter cet anniversaire en beauté et sans nostalgie.

V.Bessières