« Le Nom des Choses » de Muriel Imbach, à la découverte d’un langage commun
Avec Le Nom des Choses, Muriel Imbach [...]
Le collectif niçois Oléa Compagnie Méditerranéenne présente Le Cimetière des voitures, de Fernando Arrabal, au Théâtre de l’Épée de Bois. Mise en scène par Gil Galliot, cette dystopie baroque aux airs de parabole contemporaine nous transporte au cœur d’une société post ou pré-apocalyptique régie par une mystérieuse milice…
Dans le monde du Cimetière des voitures (El cementerio de automóviles, texte écrit en 1958), une poignée d’individus tente de survivre au sein d’un environnement de carcasses de tôle, sur fond de couvre-feu et de persécution policière. Dans ce cloaque déshumanisé, les femmes ont presque toutes disparues, la musique est interdite, chaque être humain est sous surveillance. Particulièrement Emanou — musicien, messie, prophète — qui organise des concerts clandestins pour lutter contre l’ordre en place et réveiller les esprits. « Cette œuvre de Fernando Arrabal n’est pas à proprement parler une œuvre de théâtre, si on entend par là l’incarnation d’un dialogue, une structure homogène ou l’articulation d’une dramaturgie, fait remarquer le metteur en scène Gil Galliot. Ce texte, même s’il relate une forme d’histoire et revendique un propos, est aussi un terrain de jeu, un champ d’investigation formidable pour un metteur en scène et des interprètes. Il propose moins un discours dramatique cohérent, que des visions, une atmosphère et la possibilité d’une extrême théâtralité. »
De multiples chemins de réflexion
Incarné, au Théâtre de l’épée de Bois, par cinq comédiens (Guillaume Geoffroy, Jérémy Lemaire, Frédéric Rubio, Clément Vieu, Pascal Castelletta) et une comédienne (Marjory Gesbert), tous cagoulés, Le Cimetière des voitures peut être regardé comme une allégorie éclairant « l’atomisation de l’humain dans nos sociétés contemporaines » ou bien « l’obsolescence programmée de l’homme ». Le spectacle conçu par Gil Galliot ne cherche pas à apporter des réponses définitives aux questions que fait naître cette pièce. « Je n’ai pas voulu réduire la richesse du style d’Arrabal à un seul message, mais au contraire permettre à chaque spectateur d’envisager son propre chemin de réflexion, précise le metteur en scène. Dans cette nouvelle adaptation, j’ai ajouté un chœur qui, parallèlement aux situations scéniques, commente les interdits ou évoque les textes apocalyptiques de Saint Jean. » Gil Galliot souhaite nous faire pénétrer dans Le Cimetière des voitures comme dans un rêve éveillé. Un rêve qui donne corps à l’écriture de l’auteur espagnol à travers « toute son ampleur, son audace et sa beauté ».
Manuel Piolat Soleymat
Le jeudi et le vendredi à 21h, le samedi à 16h30 et 21h, le dimanche à 16h30. Tél. : 01 48 08 39 74. www.epeedebois.com
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