George Dandin

Dandin est tout au regret d’avoir épousé la fille d’un gentilhomme : il n’obtient d’elle que des offenses et de ses parents que des marques de mépris. Apprenant de la bouche du naïf Lubin, attaché au service de Clitandre, que ce dernier reçoit les faveurs de sa femme, Dandin tente par trois fois de prendre les amants au piège de leur traîtrise et ne parvient jamais qu’à se rendre un peu plus ridicule. Désespéré d’être cocu, le rustique abusé se plaint en vain auprès du père et de la mère Sotenville. Hervé Pierre choisit Un enterrement à Ornans, de Gustave Courbet, comme cadre d’inspiration pour sa mise en scène. « Dans les grands mouvements de l’Histoire, qu’illustre à sa manière la pièce de Molière, on assiste de façon récurrente à l’association de classes antagonistes, jusqu’à ce que l’une d’elles disparaisse et que la nouvelle s’installe avant de devenir, à son tour, le symbole d’un ordre ancien, attaqué à son tour par une classe sociale qu’elle a contribué à faire croître », dit Hervé Pierre.

 Catherine Robert