L’Olimpiade de Cimarosa, direction Christophe Rousset
Christophe Rousset dirige Les Talens Lyriques [...]
La Salle Gaveau accueille le temps d’un week-end un éclectique « festival de musique de printemps » autour d’artistes coréens. En vedette, la soprano Hera Hyesang Park.
Depuis ses prestations remarquées dans les concours internationaux (Reine Élisabeth, Operalia) il y a une dizaine d’années, Hera Hyesang Park est l’invitée régulière des grandes scènes lyriques, comme récemment au Staatsoper de Berlin (Adina de L’Elixir d’amour) ou au Met de New York (une Nannetta acclamée dans Falstaff). Paris la connaît moins même si elle était à l’affiche en 2021 des Sept morts de Maria Callas au Palais Garnier. Avant de l’y retrouver en juin dans le rôle de Despina (dans Così fan tutte mis en scène par Anne Teresa de Keersmaeker), la soprano coréenne donne rendez-vous le 19 mai (à 17h) à la Salle Gaveau pour un récital. Pas de grands airs signés Verdi ou Rossini, mais une déclinaison plus intimiste du répertoire de cette voix claire et nuancée : on écoutera avec intérêt son incursion dans la mélodie française (Reynaldo Hahn, Duparc), autant que l’on goûtera ses Mozart. D’abord accompagnée par l’irremplaçable Jeff Cohen, elle dialoguera ensuite avec le quintette à vents de l’Orchestre de chambre de Paris dans l’air de Suzanne des Noces de Figaro (« Deh vieni, non tardar »), mais aussi dans Purcell (lamentation de Didon) et quelques surprises. Hera Hyesang Park partagera la scène avec son compatriote, la basse Kyungil Ko, dans un répertoire mêlant Rossini, Ibert, Tchaïkovski et des chansons folkloriques coréennes.
Un aperçu de la scène coréenne
Ce mini-festival – qui compte tout de même six programmes sur trois jours – donne un aperçu de la scène musicale coréenne actuelle au-delà des clichés de la K-Pop. On entendra ainsi (le 19 mai à 11h30) la jeune violoniste Gyehee Kim dans un copieux programme de sonates et pièces avec piano (Debussy, Beethoven, Tchaïkovski), accompagnée par Julian Trevelyan, qui rendra hommage à l’important compositeur coréen Isang Yun (1917-1995). Dans un genre bien différent, le Project tHinG (le 18 mai à 19h) réunit la compositrice Yoon Jeong Heo, virtuose du geomungo, cithare traditionnelle coréenne, le musicien électro Gabriel Prokofiev et le pianiste Jonghwa Park dans des lectures revisitées de Bach, Couperin ou Arvo Pärt, ainsi que dans leurs propres compositions et performances.
Jean-Guillaume Lebrun
Tél. : 01 49 53 05 07.
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