Le blues diaphane d’Eric Séva
Jouant et se jouant des tessitures les plus [...]
Trois concerts en France, dont deux à Paris rue des Lombards, du grand pianiste américain.
Il y a un an, Fred Hersch signait un sublime album en trio, Sunday Night at the Vanguard, et venait jouer à Paris en solo. Un an plus tard, il fait exactement l’inverse ! Il vient de faire paraître Open Book (toujours chez Palmetto Records), témoignage solitaire de son grand art du piano, et débarque à Paris entouré de ses deux fidèles complices John Hébert (contrebasse) et Eric McPherson (batterie) ! Un chassé-croisé qui en dit long sur l’affection que voue Fred Hersch à ces deux formules où il donne le meilleur de lui-même. « En solo, j’explore davantage toute la palette de possibilités du piano – ses dynamiques et ses textures. Et mes influences issues de la musique classique émergent davantage… Mon trio rassemble les mêmes musiciens depuis sept ans, et je me sens complètement libre avec eux. Nous avons en mémoire tout le répertoire du trio, et je ne planifie jamais à l’avance le programme… » explique-t-il. Depuis son retour à la vie et à la musique, après une longue période de maladie à la fin des années 2000, Fred Hersch est redevenu un musicien encore plus prodigieux que celui qui forçait déjà l’admiration au cours de la première partie de sa carrière… « Je me sens mieux techniquement et musicalement depuis ma guérison qui fut un miracle médical ! A 61 ans, je n’ai rien à prouver, donc je lâche prise de plus en plus quand je joue. » confie-t-il. Une légende bien vivante. Immanquable.
Jean-Luc Caradec
à 21h. Tél : 01 40 26 46 60.
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